Le difficile travail de la Caritas-Turquie en faveur de familles irakiennes

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Les Assyro-Chaldéens d’Irak en Turquie

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ROME, Dimanche 26 novembre 2006 (ZENIT.org) – La visite du Pape en Turquie est l’occasion de signaler le difficile travail de la Caritas-Turquie à Istanbul, en faveur de familles irakiennes en grande majorité assyro-chaldéennes, souligne l’hebdomadaire français « France catholique » (www.france-catholique.fr).

Caritas Turquie offre une aide aux réfugiés irakiens depuis la première guerre du Golfe en 1991. Il s’agit d’abord d’une consultation juridique pour faire une demande d’asile dans un troisième pays, comme le Canada, l’Australie, les Etats-Unis et d’autres pays qui étaient prêts à les accueillir. Pour cela, elle a développé ses contacts avec les ambassades et les Nations Unies. Il s’agit aussi d’une aide sanitaire offertes à tous les Irakiens qui en ont besoin.

Mais depuis la seconde guerre, celle de 2003, les pays qui recevaient des Irakiens et les Nations-Unies elles-mêmes ont durci leurs critères d’accès au statut de réfugié. Cela au moment où la situation en Irak, spécialement pour les chrétiens, devenait de plus en plus dangereuse. Caritas-Turquie s’est trouvée face à des réfugiés qui ne sont plus seulement en transit mais dont le séjour en Turquie risque de durer de nombreuses années.

Il s’agit de personnes sans assurances sociales, sans droit à l’éducation, qui ont souvent été victimes de menaces ou de violences, et qui constituent désormais une des plus grandes communautés catholiques d’ Istanbul.

Compte tenu de son budget, Caritas a dû concentrer son action en fonction de certains critères de vulnérabilité, en maintenant quatre activités principales : consultation juridique, santé, adolescents en péril, femmes isolées.

L’assistance juridique
Le service d’assistance juridique est offert à tous les Irakiens sans exception. Ils viennent à la Caritas enregistrer leur nom, donnent les informations nécessaires pour que leur cas puisse être suivi auprès des autorités turques, des Nations Unies, des ambassades. Ce suivi est mené en collaboration avec d’autres ONG comme le IOM, le ICMC et Helsinki. Les familles enregistrées par la Caritas sont aujourd’hui plus de 600 et ce service coûte environ 80.000 euros par an.

Le but de cette activité est celle d’assister les Irakiens demandeurs d’asile et réfugiés ayant des problèmes médicaux urgents pendant leur résidence temporaire en Turquie. Les institutions catholiques offrent une aide spéciale et les hôpitaux publics peuvent intervenir. Caritas apporte une contribution financière dans les dépenses médicales (frais d’hospitalisation, traitement, analyses et médicaments). Les aides médicales atteignent par an plus de 20.000 euros.

Les adolescents
Un groupe d’adultes irakiens avec les éducateurs de Caritas ont préparé des cours et des ateliers de travail pour des irakiens entre 15 et 17 ans, inspirés par des modèles d’écoles de cours professionnels. Le but est d’offrir aux jeunes qui sont sans éducation ni travail la chance de continuer des études et de gagner un peu d’argent pour soutenir leurs familles. Cette activité crée un contexte social pour ces jeunes où ils peuvent se rencontrer et développer une nouvelle amitié. A travers Caritas et les volontaires, ils sentent qu’ils ne sont pas abandonnés par la communauté chrétienne locale. A part l’éducation du niveau du lycée, il y a les ateliers de jardinage, de confection de colifichets, de bijouterie, etc. Ce projet a un budget d’environ 30.000 euros, très loin, malheureusement, de répondre à la demande.

Les femmes réfugiées
Le projet intitulé Groupe de solidarité avec les femmes réfugiées a comme but d’améliorer la situation sociale et psychologique des Irakiennes réfugiées en Turquie. Ce groupe de femmes se retrouve chaque semaine. Les activités sont organisées selon les suggestions respectives des participantes et d’après leurs évaluations. Une fois par mois aussi une fête ou une sortie est organisée. Une fois par semaine un séminaire est organisé où différents sujets sont traités. Ce sont en même temps des activités pour leurs enfants qui viennent avec elles. Il a sept volontaires Caritas engagées dans cette activité. Grâce à cela pas seulement les femmes, mais les petits enfants aussi, ont pu améliorer les conditions de vie.

L’éducation des enfants
Un projet important assure l’éducation des enfants irakiens qui sont supposés aller à l’école primaire et secondaire mais qui n’ont pas de droit à l’éducation en Turquie. C’est grâce à la communauté salésienne que ce service est assuré à l’intérieur de l’immeuble du vicariat apostolique, juste au-dessus du bureau de la Caritas. Les fils de Don Bosco, sous la direction du frère Benjamin Puthota SDB, poursuivent depuis plusieurs années cette activité courageuse avec zèle et joie, en vue de soutenir ces enfants réfugiés vulnérables et délaissés. Sans l’Ecole irakienne et le Centre Jeunes, dirigés par le frère Rudolfo Antoniazzi SDB, ces enfants auraient été dans la rue, marginalisés et désorientés, loin de tout principe éducatif.

Ce projet est financé par les Supérieurs Majeurs Salésiens et des bienfaiteurs du monde entier. Il offre une éducation et un enseignement des matières principales : langues, mathématiques, religion, jeux, sport, activités sociales, musique, etc. Même les sandwiches pour les enfants sont assurés durant le programme des leçons. Des fêtes importantes comme Noël, fête de Don Bosco, Pâques et d’autres sont célébrées avec des cadeaux et tout ce qui est nécessaire pour que les enfants se sentent consolés et aimés. S’y ajoute un programme de sessions chorales et des sorties organisés par la même communauté salésienne.

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ZENIT Staff

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