Le collège cardinalice, ses devoirs, ses joies

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CITE DU VATICAN, lundi 20 octobre 2003 (ZENIT.org) – Trente nouveaux cardinaux recevrons demain des mains de Jean-Paul II leur barrette cardinalice. Mercredi matin, au cours de la messe, ils recevront leur anneau.

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Parmi eux, 17 représentent des Eglises locales, 7 travaillent à la curie romaine, 4 sont des ecclésiastiques de plus de 80 ans, et particulièrement méritants par leur service de l’Eglise. Jean-Paul II s’est pour le moment réservé « in pectore » le nom d’un 31e cardinal dont il dévoilera le nom lorsqu’il le jugera opportun.

Les nouveaux cardinaux viennent de 23 pays différents, dont 4 qui n’avaient pas de cardinal jusqu’ici : Soudan, Ghana, Croatie et Guatemala.

Vingt-six des nouveaux cardinaux seraient actuellement électeurs en cas de conclave puisqu’ils n’ont pas encore atteint la limite canonique de 80 ans.

En tout, ce nouveau consistoire portera le nombre de membres du collège cardinalice à 194 dont 135 électeurs (donc 15 au-dessus du seuil canonique des 120) et 59 non électeurs, ainsi que le cardinal « in pectore » (cf. sur la signification, ZF030928).

Mgr Karel Kasteel, secrétaire du conseil pontifical Cor Unum et secrétaire de la Chambre apostolique a expliqué aujourd’hui à Radio Vatican le rôle des cardinaux.

« Leur premier devoir est d’être le sénat de l’Eglise et donc chaque cardinal est un conseiller spécifique du Saint-Père et le pape peut les consulter quand il veut individuellement ou collégialement. Et en ce moment, il a rassemblé le collège cardinalice et il pourra donc traiter avec eux des questions qu’il veut ».

Mais qu’est-ce que la « chambre apostolique » ? « Une des attributions de la Chambre apostolique est justement de garantir le déroulement correct du conclave selon toutes les normes données. C’est l’organisme le plus ancien de la curie romaine, d’où sont nés tous les autres dicastères. « In sede vacante », elle a l’autorité prévue par la constitution apostolique ‘Pastor Bonus’; le cardinal camerlingue, aidé par d’autres membres de la curie, dirige tout ce qui est nécessaire pour le bien de l’Eglise jusqu’à l’élection d’un nouveau souverain pontife. « In sede plena », le pape peut confier à la Chambre apostolique tout ce qu’il désire ».

Au début, les cardinaux étaient des conseillers du pape. A partir de 1150, ils formèrent le collège cardinalice avec un doyen, l’évêque d’Ostie, et un camerlingue, en tant qu’administrateur des biens.

A partir de 1059 ils sont devenus les électeurs exclusifs du pape.

Au XIIe siècle, ont commencé à être nommés cardinaux également des prélats résidant en dehors de Rome. Ils ne furent pas plus de trente au cours des XIIIe – XVe siècles. Leur nombre avait été fixé à 70 par Sixte V en 1586.

Jean XXII avait dérogé à la règle au consistoire de 1958 et il avait établit que tous les cardinaux devaient recevoir la dignité épiscopale, en 1962.

Paul VI a déterminé la place des patriarches orientaux dans le collège cardinalice en 1965 et il a établi par le Motu Proprio « Ingravescentem aetatem » (21-XI-1970), qu’à 80 ans accomplis les cardinaux perdent le droit d’élire le Successeur de Pierre, et donc le droit d’entrer en conclave.

Lors du consistoire secret du 5 novembre 1973, Paul VI a également établi que le nombre maximum des cardinaux qui ont la faculté d’élire le pontife romain soit fixé à 120. Cette limite a été ensuite confirmée par Jean-Paul II mais celui-ci y a dérogé deux fois en 2001 et maintenant. Le collège cardinalice comptera demain 135 membres électeurs.

Les cardinaux sont répartis en trois « ordres », épiscopal, presbytéral, diaconal.

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ZENIT Staff

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