Le Christ, donne « consistance » et « croissance » à l’humanité

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Catéchèse de Benoît XVI

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ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org) – – Le Christ, donne « consistance » et « croissance » à l’humanité, affirme le pape Benoît XVI dans sa catéchèse en italien lors de l’audience générale de ce mercredi matin.

L’audience a eu lieu à 10 heures, place Saint-Pierre. Le pape venait de sa résidence d’été de Castel Gandolfo, où il est rentré après l’audience et où il demeure jusqu’au 28 septembre.

Le pape a commenté l’hymne de saint Paul dans l’épître aux Colossiens, que l’Eglise chante aux vêpres le mercredi de la 3e semaine liturgique (Col 1,3.12.15.17-18).

Le Christ, commentait le pape, « est entré dans la communauté humaine, pour la diriger et la composer en un «corps»; c’est-à-dire en une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la croissance de l’humanité possèdent dans le Christ leur racine, leur axe vital, «le principe». »

« Le cœur de l’hymne est constitué par les versets 15-20, dans lesquels le Christ entre en scène de manière directe et solennelle, défini comme «image» du «Dieu invisible». Le terme grec « eikon », «icône», est cher à l’Apôtre: dans ses Lettres, il l’utilise neuf fois en l’appliquant aussi bien au Christ, icône parfaite de Dieu, qu’à l’homme, image et gloire de Dieu. Toutefois, avec le péché, celui-ci «a changé la gloire du Dieu incorruptible, contre une représentation, simple image d’hommes corruptibles», choisissant d’adorer les idoles et devenant semblable à elles », expliquait le pape.

Il recommandait : « Nous devons donc continuellement modeler notre être et notre vie sur l’image du Fils de Dieu, car nous avons été «arrachés à la puissance des ténèbres», «placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé». Et cela est le premier impératif de cet hymne: modeler notre vie sur l’image du Fils de Dieu, pénétrant dans ses sentiments et dans sa volonté, dans sa pensée. »

« Ensuite, continuait le pape, le Christ est proclamé « premier-né (engendré le premier) avant toute créature ». Le Christ précède toute la création, étant engendré de toute éternité: car « en lui tout fut créé […] par lui et pour lui ». Même dans l’antique tradition juive, l’on affirmait que « tout le monde a été créé en vue du Messie ».

Le pape soulignait : « Pour l’Apôtre, le Christ est aussi bien le principe de cohésion («tout subsiste en lui»), que le médiateur («par lui»), et la destination finale vers laquelle converge toute la création. Il est l’«aîné d’une multitude de frères», c’est-à-dire qu’il est le Fils par excellence dans la grande famille des fils de Dieu, dans laquelle le Baptême nous insère ».

Benoît XVI poursuivait sa lecture de l’hymne : « A ce point, le regard passe du monde de la création à celui de l’histoire: le Christ est «la Tête du Corps, la tête de l’Eglise» et il l’est déjà à travers son Incarnation. En effet, Il est entré dans la communauté humaine, pour la diriger et la composer en un «corps»; c’est-à-dire en une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la croissance de l’humanité possèdent dans le Christ la racine, l’axe vital, «le principe». »

C’est ainsi, poursuivait le pape que « le Christ peut devenir le principe de la résurrection de tous, «le premier-né d’entre les morts», car «tous revivront dans le Christ… Comme prémices, le Christ, ensuite ceux qui seront au Christ». »

« L’hymne touche à sa conclusion, conclut le pape, en célébrant la «plénitude», en grec «pleroma», que le Christ possède en lui comme don d’amour du Père. C’est la plénitude de la divinité qui rayonne sur l’univers et sur l’humanité, devenant source de paix, d’unité, d’harmonie parfaite. »

Et d’expliquer : « Cette «réconciliation» et «pacification» est effectuée à travers «le sang de la croix», par lequel nous sommes justifiés et sanctifiés. En versant son sang et en se donnant lui-même, le Christ a répandu la paix qui, dans le langage biblique, est le résumé des biens messianiques et de la plénitude salvifique étendue à toute la réalité créée. »

Il souligne : « L’hymne se termine donc sur un horizon lumineux de réconciliation, d’unité, d’harmonie et de paix, sur lequel se lève de manière solennelle la figure de celui qui en est l’auteur, le Christ, «Fils bien-aimé» du Père. »

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ZENIT Staff

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