Le chrétien n'est pas Monsieur-tout-le-monde

Homélie du 17 janvier 2014

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La tentation du chrétien, victime d’un « certain complexe d’infériorité », est de renier « la fidélité à son élection » pour aller « vers une uniformité mondaine », vers « la normalité », analyse le pape François.

Le pape a célébré sa messe quotidienne en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, vendredi dernier, 17 janvier 2014.

Durant son homélie, il a commenté la première lecture, où les chefs du peuple demandent à Samuel un nouveau roi (1 S 8,4-7.10-22a) : « le peuple rejette Dieu : non seulement il n’entend pas la Parole de Dieu, mais il la rejette ».

Tentation de l’uniformité mondaine

En voulant un « roi juge » ils veulent être « comme toutes les autres nations » : « ils rejettent le Seigneur de l’amour, ils rejettent l’élection et ils cherchent la voie de la mondanité ».

Car c’est « la tentation du chrétien » : vendre « la fidélité à son élection » pour aller « vers une uniformité mondaine », vers « la normalité » ; « oublier la Parole de Dieu » et « prendre la parole à la mode, celle du feuilleton télévisé, plus amusante ».

« Mais il y a des valeurs que le chrétien ne peut pas adopter pour lui-même. Le chrétien doit conserver la Parole de Dieu qui lui dit : ‘Tu es mon fils, mon élu, je suis avec toi, je marche avec toi’ ». Il doit résister à la tentation d’un « certain complexe d’infériorité », celui de ne pas se sentir « un peuple normal ».

Ni endurci, ni ramolli, un cœur ouvert

Le pape a souligné la différence entre « l’apostasie » et « la mondanité » : toutes deux causent « une rupture avec le Seigneur », mais « l’apostasie se voit clairement » tandis que la mondanité est « plus subtile, plus dangereuse ».

Il s’agit de n’avoir ni le cœur « endurci, fermé », ni le cœur « ramolli » par la mondanité : « ce qui est bon c’est le cœur ouvert à la Parole de Dieu, qui la reçoit ».

Le pape a encouragé à demander « la grâce de dépasser ses égoïsmes : l’égoïsme qui consiste à faire ce que je veux, comme je veux » : « Demandons la grâce de la docilité spirituelle, c’est-à-dire d’ouvrir son cœur à la Parole de Dieu, pour la méditer toujours. Et à partir de là, pour emprunter la vraie route. »

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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