Le chant, une forme « d’anticipation de l’éternité », explique Benoît XVI

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ROME, Mardi 25 octobre 2005 (ZENIT.org) – Le chant constitue une forme « d’anticipation de l’éternité », explique Benoît XVI.

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Le pape a en effet adressé quelques mots, samedi 22 octobre, aux petits chanteurs de la cathédrale de Ratisbonne, les « Regensburger Domspatzen », à l’issue de leur concert en la chapelle Sixtine. C’est le chœur chrétien le plus ancien : il a été fondé au Xe siècle.

Benoît XVI a cité le Psaume 84, attribué par la tradition juive aux « Fils de Coré », une famille sacerdotale chargée du service liturgique et de la garde de la Tente de l’Arche d’Alliance.

« L’orant du psaume 84 se voit lui-même, expliquait-il, comme un passereau qui a trouvé près des autels de Dieu le lieu de sa place préférée, le lieu où il peut demeurer et être « bienheureux » », a expliqué le pape.

« L’image du passereau est une image joyeuse, grâce à laquelle le psalmiste a voulu dire que toute sa vie est devenue un chant, continuait le pape. Il peut compter voler. Le fait de chanter lui-même est comme un envol, une élévation vers Dieu, une façon d’anticiper de quelque façon l’éternité, lorsque nous pourrons « chanter continuellement les louanges de Dieu ». »

« Au nom de tous, ajoutait-il, je voudrais exprimer encore une fois au maître du Chœur et à l’organiste ainsi qu’à tous les « Domspatzen » [littéralement « passereaux de la cathédrale », ndlr], mes félicitations pour ce très beau concert dont ils nous ont fait cadeau aujourd’hui dans ce cadre suggestif de la Chapelle Sixtine. Tous les chants que vous avez exécutés appartiennent à une forme musicale qui, née de l’inspiration de la foi, conduit de nouveau à la foi et à la prière : c’est une musique qui réveille en nous la joie en Dieu ».

Le pape confiait : « En écoutant, je me suis senti emporté vers mes années à Ratisbonne, une belle époque à laquelle j’ai pu, grâce à mon frère, m’intégrer moi aussi un peu à la famille des « Domspatzen ». »

Joseph Ratzinger a en effet enseigné la théologie à Ratisbonne de 1969 à 1977, et son frère aîné Georg Ratzinger, a dirigé ce chœur de 1964 à 1994. A Ratisbonne aussi reposent ses parents et sa sœur.

Le pape citait les paroles de son frère à l’issue de ses 30 ans de ministère : « le Bon Dieu ne pouvait pas me confier une plus belle tâche ».

Le pape exprimait ses souhaits que les « Domspatzen » continuent à être des messagers du Beau, des messagers de la foi, des messagers de Dieu dans ce monde, et qu’ils trouvent toujours – selon leur appel principal, le centre de leur activité au service liturgique pour la gloire de Dieu ».

Le chœur était dirigé par Roland Büchner , à la tête du chœur depuis 1994, et accompagné par l’organiste Franz Josef Stoiber.

Il a interprété des musiques de Johann Singenberger, Lorenzo Perosi, Pierluigi da Palestrina, Georg Ratzinger, Josef Rheinberger, Anton Bruckner et Félix Mendelssohn et Bartholdy.

Les « Regensburger Domspatzen » ont mille ans. La célèbre école de chant sacré de la cathédrale de Ratisbonne a été instituée en 975 par l’évêque Wolfgang, à l’époque de la séparation du diocèse de Ratisbonne et de l’abbaye de Saint Emmeran.

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ZENIT Staff

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