Le cardinal Martino parmi les réfugiés de l’Ouganda

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CITE DU VATICAN, Mardi 1er juin 2004 (ZENIT.org) – Les espérances de l’Afrique, ce sont les Africains eux-mêmes a déclaré le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, à son arrivée le 31 mai à Kampala. Il a passé ce 1er juin parmi les réfugiés à Gulu, au Nord de l’Ouganda.

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Le directeur de l’agence Misna, le P. Giulio Albanese, témoignait aujourd’hui au micro de Radio Vatican de l’accueil réservé à la délégation vaticane et au cardinal Martino.

« Le cortège, dit-il, a accompagné la délégation jusqu’à la cathédrale, et là, le cardinal Martino a adressé une salutation officielle à l’Eglise du Nord du pays. La cathédrale de Gulu était comble. Le cardinal a rappelé qu’il est en Ouganda au nom du Saint-Père pour exprimer la sollicitude du Saint-Siège pour ce peuple et tous les groupes ethniques qui souffrent à cause de cette guerre civile qui se poursuit depuis les années quatre-vingt. Il a fait l’éloge de Mgr Odama, archevêque de Gulu, saluant en lui un vrai héros, un paladin de la paix. Il a également cité le proverbe africain qui dit que « les flammes d’un feu, d’un buisson en feu, ne peuvent être éteintes par d’autres flammes, par un autre feu ». En somme, à la violence rien ne sert de répondre par les armes mais par la force de l’Evangile ».

Le cardinal Martino s’est ensuite rendu au camp de Pagak, où, il y a deux semaines, plus d’une trentaine de personnes ont été tuées. « La situation des réfugiés du Nord de l’Ouganda est désespérée, insiste le P. Albanese, et le cardinal leur a exprimé toute la solidarité du Saint-Siège ».

En effet, 80 % de la population est composée de personnes déplacées.

Le P. Albanese explique, depuis Kitgum, où le cardinal Martino sera le 2 juin, à une centaine de kilomètres de Gulu: « Les missions sont devenues de vraies citadelles de la solidarité. Hier, cette mission a été attaquée par des rebelles. Il y a eu une longue fusillade, des rafales de mitraillettes, des coups d’armes lourdes. La situation reste très risquée: toutes les zones rurales sont infestées de rebelles. Je voudrais rappeler que les rebelles sont pratiquement des enfants qui ont été enlevés dans les villages et contraints par la force à combattre. Depuis 1994, c’est-à-dire depuis que le gouvernement de Karthoum a soutenu le leader guérillero, Joseph Kony, on estime que 25.000 enfants ont été enlevés dans le Nord de l’Ouganda ».

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ZENIT Staff

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