ROME, Jeudi 27 Août 2009 (ZENIT.org) – Le cardinal Darío Castrillón Hoyos a confirmé avoir joué un rôle de médiateur de paix entre les responsables de la guérilla colombienne et le gouvernement du pays.
Le préfet émérite de la Congrégation pour le clergé et de la Commission « Ecclesia Dei » a signalé avoir eu des contacts téléphoniques avec Guillermo Sáenz, alias « Alfonso Cano », haut commandant des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC).
« Oui, j’ai eu des conversations téléphoniques avec Alfonso Cano et avec un autre (rebelle) des FARC », a révélé le cardinal Castrillón aux journalistes après avoir rencontré le président colombien Álvaro Uribe le 12 août.
Le cardinal colombien a révélé qu’un des contacts avec le responsable du groupe rebelle a eu lieu le 29 avril, quelques jours avant la visite à Rome du président Uribe.
Álvaro Uribe a affirmé en avril dernier que seules l’Eglise catholique et la Croix Rouge internationale étaient autorisés à établir des contacts avec les FARC pour servir de médiateur pour la libération des otages aux mains de la guérilla. Récemment, cette charge a aussi été déléguée à la sénatrice Piedad Córdoba.
« Alfonso Cano » a déclaré le 13 août, par courrier électronique à la revue « Semana » son intention de « chercher des solutions politiques au conflit, indépendamment de celui qui occupe la présidence ».
Successeur du défunt Manuel Marulanda à la tête des FARC, Cano soutient qu’une « solution civile ne peut dépendre d’une personne, aussi puissante soit elle », et a déclaré que le moment n’est pas encore venu de déposer les armes. Durant la rencontre entre Uribe et le cardinal Castrillón, selon des sources présidentielles, ont été traités des thèmes relatifs à la paix, au conflit interne et à la sécurité.
