Le cardinal Bagnasco aux médias italiens : il faut une « info éthique »

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Message au Congrès de l’UCSI pour les 50 ans de sa fondation

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ROME, Mardi 8 décembre 2009 (ZENIT.org) – « Quand la communication perd les ancrages éthiques et échappe au contrôle social, elle finit par ne plus tenir compte de la centralité et de la dignité inviolable de l’homme », souligne le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, dans un message lu vendredi dernier aux journalistes de l’UCSI (Union de la presse catholique italienne), lors d’un congrès qui a eu lieu à Rome, à la chambre des députés.

Dans son message, le cardinal parle du risque « de conditionner en définitive la liberté et la vie même des personnes » et souligne que l’Italie face aux « grandes questions qui l’interrogent » a besoin d’ « un langage sérieux et serein », d’une « culture du respect, de passion pour le bien commun ».

Ainsi, renvoyant à des paroles prononcées antérieurement par le pape Benoît XVI, le cardinal Bagnasco souligne la nécessité d’ « une info éthique » pour la communication et invite à ne pas négliger « la formation des nouvelles générations ».

A ce propos il ajoute : « La réalité des médias révèle elle aussi l’importance et l’urgence de pères et de maîtres qui, par leur témoignage professionnel, humain et chrétien, sachent indiquer aux jeunes la route qu’ils doivent prendre pour servir la vérité, comme alternative à celle du protagonisme ».

A l’homélie de la messe d’ouverture du Congrès de l’UCSI, Mgr Domenico Pompili, porte-parole de la Conférence épiscopale italienne, a souhaité qu’il y ait, dans le monde de l’information davantage de vrais informateurs.

« Nous devons reconnaître, a-t-il dit, que le monde de l’information abonde lui aussi d’analyses inquiètes mais n’arrive pas, au-delà du diagnostic, à faire émerger la possibilité d’un tournant. Ce qui manque c’est un regard qui aille au-delà de la chronique, plutôt sombre, de notre actualité ».

D’où son invitation à dépasser ce sentiment « de résignation ou de fatalisme » pour aller au-delà « du rideau fumigène du déjà connu, déjà vu, du déjà dit ».

C’est d’ailleurs pour répondre à cette urgence d’améliorer la formation professionnelle, en accordant une attention particulière aux aspects déontologiques et éthiques, que vendredi a été présenté le « Manifeste pour une éthique de l’information ».

Ce document précise que l’information ne doit pas tomber dans l’exhibition et que « le devoir d’une information correcte n’est pas d’amuser ».

Il rappelle que le « devoir du journaliste est d’être le plus proche possible de la vérité », et que, tout en sauvegardant « la nécessité d’interpréter », on ne peut « renoncer à l’honnêteté intellectuelle ».

« Chez le journaliste, la préparation et l’honnêteté ne suffisent plus. Aujourd’hui, il faut quelque chose de plus. Et ce quelque chose de plus, cette valeur ajoutée, c’est l’aspect éthique ».

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ZENIT Staff

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