Le card. Tauran évoque le rôle des religions pour l’unité de la famille humaine

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Congrès des responsables des religions mondiales d’Astana (Kazakhstan)

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ROME, Mardi 7 Juillet 2009 (ZENIT.org) – « L’unité de la famille humaine est le fondement ultime d’une solidarité mondiale et la base de la recherche de valeurs éthiques communes, qui, heureusement, suscitent de nos jours un intérêt croissant ».

C’est ce qu’a souligné le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, intervenant à la 3e édition du Congrès rassemblé à Astana à l’initiative du président du Kazakhstan Nursultan A. Nazarbayev, des représentants des plus grandes confessions religieuses du monde et de personnalités d’importance internationale de la politique et de la culture.

La rencontre a été consacrée à la réflexion sur le rôle des religions dans la construction d’un monde de tolérance, de respect mutuel et de collaboration. Trois tables rondes ont permis d’approfondir des thématiques telles que la reconnaissance de valeurs éthiques et spirituelles pour une éthique universelle, les domaines possibles de dialogue et de coopération, les perspectives de solidarité, spécialement en temps de crise, rapporte L’Osservatore Romano, le 7 juillet.

« Les croyants retiennent que l’éthique peut non seulement produire des normes de comportement, mais doit aussi modeler la conscience humaine et contribuer à découvrir les exigences de la loi naturelle : nous devons faire le bien et éviter le mal », a expliqué le cardinal Tauran.

« C’est un principe fondamental qui s’impose à tous et qui permet le dialogue entre les personnes de différentes cultures et religions ». « En tant que croyants, donc, nous devons réussir à indiquer à nos frères, hommes et femmes, que nos valeurs sont fondamentales pour eux, afin d’encourager la compréhension et la reconnaissance réciproques et la coopération entre tous les membres de la famille humaine ».

Le cardinal Tauran a aussi cité la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, comme « une des expressions la plus haute de la conscience de l’histoire moderne » qui, sans aucun doute, a contribué à rendre les hommes et les femmes de notre temps « conscients du patrimoine de valeurs inhérentes à la famille humaine et à sa dignité ».

Il est toujours urgent « de vérifier que dans notre vie, la vérité l’emporte sur l’ambiguïté, a ajouté le haut prélat pour qui, « il faudrait contester la tendance à séparer les droits de l’homme des dimensions éthique et rationnelle ».

Selon le cardinal Tauran, le législateur devrait agir « de manière éthiquement responsable pour que la politique ne puisse pas faire abstraction de l’éthique et que le droit civil et l’ordre juridique ne puissent pas faire abstraction de la supériorité de la loi morale ».

« Les grandes sagesses et philosophies religieuses doivent témoigner de l’existence d’un patrimoine moral amplement partagé, qui forme la base de tout dialogue sur des questions morales », a-t-il poursuivi.

« Un tel patrimoine exprime un message éthique universel que l’homme peut déchiffrer ». « La forme et l’ampleur de ces traditions peuvent différer de manière considérable selon les cultures et les situations, mais malgré cela, ils nous rappellent l’existence d’un patrimoine de valeurs morales communes à tous les êtres humains », a conclu le cardinal français.

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ZENIT Staff

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