Le card. Martino pèlerin de la paix dans l’Ouganda meurtri

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CITE DU VATICAN, Lundi 31 mai 2004 (ZENIT.org) – Le cardinal Martino, pèlerin de la paix dans l’Ouganda meurtri (31 mai-4 juin, cf. Zenit, 28 mai), demande aux chrétiens un engagement plus cohérent dans la vie publique, les institutions politiques et sociales.

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Le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Renato Raffaele Martino a en effet entamé aujourd’hui son voyage en Ouganda, une terre éprouvée par quelque vingt ans de luttes fratricides.

Arrivé lundi matin à l’aéroport d’Entebbe, à la périphérie de la capitale Kampala, le cardinal Martino s’est adressé dans l’après-midi aux parlementaires, aux responsables laïcs engagés dans le travail social et aux membres des commissions Justice et Paix locales sur le thème: « L’engagement des laïcs chrétiens dans le domaine social et politique à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise ».

Pour le cardinal Martino, « l’esprit de service » est l’expression typique de la présence et de l’activité des chrétiens dans la vie sociale et politique. Il a réaffirmé la nécessité de la dimension éthique dans ce domaine comme indispensable.

« Cette dimension, insistait le cardinal, concerne non seulement la qualité de la vie des personnes, des familles, des institutions et de l’Etat même, mais, plus radicalement, leur survie. Ignorer la dimension éthique conduit inévitablement à la déshumanisation de la vie et des institutions, en transformant la vie sociale et politique en une jungle en proie à la violence et à la loi du plus fort ».

Pour ce qui est des « structures de péché », le président de Justice et Paix a exhorté les chrétiens à ne pas les accepter passivement, et encore moins les soutenir, par exemple pour ce qui concerne l’exploitation des enfants, la prostitution organisée, la permanence des guerres et des conflits civils, des opérations de purification ethnique, une législation qui soutienne la discrimination raciale, la corruption politique, et les organisations mafieuses.

Le cardinal Martino a aussi rappelé que la foi chrétienne ne peut jamais être « traduite » par une position politique spécifique et il a dénoncé comme une erreur très dangereuse de prétendre qu’un parti ou une coalition politique coïncide avec l’expérience de foi et avec la vie chrétienne.

L’Afrique n’est pas oubliée, mais au contraire, elle est l’objet de l’amour préférentiel de Jean-Paul II, a encore répété le cardinal Martino, citant la récente Journée d’étude organisée par son dicastère sur le développement social et économique de ce continent à l’heure de la mondialisation. Les conclusions ont réaffirmé la nécessité d’un plus grand engagement de la communauté internationale en faveur de l’Afrique, ainsi que le concept fondamental qu’il ne peut aujourd’hui y avoir de salut ou d’espérance pour ce continent sinon grâce aux Africains eux-mêmes.

A partir de mardi, le cardinal sera dans le Nord de l’Ouganda, en proie aux affrontements armés depuis 18 ans. Il rencontrera les responsables locaux, visitera les hôpitaux et les camps de réfugiés.

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ZENIT Staff

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