Le card. Cottier : « Ne citez pas saint Thomas, l’embryon est déjà humain »

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A propos du référendum italien sur la procréation assistée

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ROME, Lundi 6 juin 2005 (ZENIT.org) – « Ne citez pas saint Thomas, l’embryon est déjà humain », a déclaré le cardinal Cottier dans un entretien accordé à Marco Tosati pour le quotidien italien « La Stampa ».

Dominicain, et théologien de la Maison pontificale, le cardinal Georges-Marie Cottier prend ainsi position une seconde fois dans le débat qui agitel’Italie à la veille du référendum sur la procréation assistée des 12 et 13 juin.

Les évêques italiens appellent à ne pas se rendre aux urnes : si le nombre des votants n’atteint pas 50 % des inscrits plus une voix, la loi ne changera pas. Les électeurs sont invités à se prononcer sur quatre questions concernant la loi « 40 » actuellement en vigueur: l’interdiction de l’expérimentation sur les embryons, l’interdiction de la l’implantation de plus de trois embryons, l’interdiction du recours à la fécondation « hétérologue », et les « droits » de l’embryon, dont celui de connaître ses parents.

Le cardinal Cottier invite à dire « toute la vérité » : « Je voudrais que l’on dise toute la vérité. L’éprouvette a de rares succès. Et les plus grandes promesses thérapeutiques viennent des cellules souches adultes ».

Le cardinal Cottier réaffirme ce qu’il avait déjà proclamé en janvier dernier : « L’embryon est un être humain en devenir », et non pas un quelconque amas de cellules.

« Au microscope, il peut apparaître comme tel, insiste le Dominicain, mais il est déjà organisé, et il est capable de s’organiser, il est potentiellement humain, il est un homme ».

En outre, pour ce qui est de la fécondation « hétérologue », c’est-à-dire par un donneur étranger au couple, le cardinal Cottier invite à envisager le point de vue de l’enfant et déclare : « Le fait de savoir qui est son père demeure un problème ( …). Dans certains pays on dit: l’enfant a le droit de savoir et dans d’autres pays, au contraire, on préfère le cacher ». Il conclut : « Dans les deux cas, il y a des traumatismes psychologiques ».

Déjà, le 29 janvier dernier, dans les colonnes du quotidien « Avvenire », le cardinal Cottier avait affirmé que « l’embryon étant une personne en devenir, il est évident qu’il a une âme ».

Il partait des données scientifiques pour affirmer : « Il s’agit avant tout de la génération d’un être humain. Ses parents ne sont ni des végétaux ni des animaux. Donc, dès le début l’embryon est ordonné par nature à recevoir de Dieu l’âme spirituelle. Et c’est pour cela que juridiquement, il doit être considéré comme une personne ».

« Les théories qui nient ce concept, insistait le cardinal, sont incapables d’expliquer quel est le moment où dans la chaîne de la vie on se trouve devant une personne ».

Il ajoutait : « Nous devons nous garder de ces traités de bioéthique qui affirment que les êtres humains ne sont pas tous des personnes. Par exemple lorsque l’on dit que l’embryon n’est pas une personne. Mais aussi lorsque l’on établit que le malade atteint d’Alzheimer n’est plus une personne parce qu’il n’est pas conscient ».

Pour ce qui est du drame des embryons congelés, il disait : « Ces embryons ne devraient pas exister. Mais la fécondation artificielle a des taux de réussite bas et pour éviter des échecs, on augmente la production d’embryons. Et c’est un massacre ».

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ZENIT Staff

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