Le bienheureux Arnold Janssen sera canonisé dimanche, 5 octobre

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CITE DU VATICAN, Jeudi 2 octobre 2003 (ZENIT.org) – Arnold Janssen, qui sera canonisé par Jean-Paul II dimanche prochain, 5 octobre, place Saint-Pierre avec Daniel Comboni et Josef Freinadmetz, est né le 5 novembre 1837 à Goch, petite ville de la basse Rhénanie (Allemagne). Nous reproduisons la biographie publiée par l’agence missionnaire italienne Misna.

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Deuxième d’une famille de dix enfants, il voua dès son plus jeune âge une profonde dévotion au catholicisme. Il fut ordonné prêtre le 15 août 1861, dans le diocèse de Münster, et devint à Bocholt un enseignant de sciences naturelles et mathématiques. Grâce à sa dévotion toute spéciale au Sacré Coeur de Jésus, il fut nommé directeur de l’Apostolat de la Prière. À mesure qu’il avançait dans la vie sacerdotale, il devint conscient des besoins spirituels de peuples en dehors des limites de son diocèse, développant un intérêt profond pour la mission universelle de l’Église. Il décida alors de dédier sa vie à éveiller l’Église allemande à sa responsabilité missionnaire.

Afin de poursuivre cet objectif, en 1873, il renonça à son poste d’enseignant et fonda le revue « Le messager du Sacré Coeur », publiant des nouvelles sur les activités missionnaires et encourageant les catholiques allemands à aider les missions. Cette période était difficile pour l’Église catholique d’Allemagne. Le parti politique au pouvoir voyait les catholiques avec suspicion et travaillait à éliminer l’influence de l’Église en matière civile. Le chancelier Bismark provoqua la « Kulturkampf » (guerre de culture) à l’aide d’une série de lois anti-catholiques, d’expulsion de bon nombre de prêtres et de religieux, et d’emprisonnement de plusieurs évêques.

Le Père Janssen proposa alors aux prêtres expulsés d’aller aux missions étrangères, ou encore à prêter main forte à la préparation de futurs missionnaires. L’Allemagne ne possédait pas de pays centres spécialisés pour la préparation de missionnaires, et avec l’encouragement du Vicaire apostolique de Hong Kong, Arnold découvrit l’appel de Dieu à entreprendre lui-même cette tâche difficile. Plusieurs étaient d’avis qu’il n’était pas la personne adéquate pour ce projet. La réponse d’Arnold était: « Le Seigneur nous met au défi de créer quelque chose de neuf, précisément au moment où tellement d’autres projets s’écroulent dans l’Église ».

Avec l’appui de quelques évêques, Arnold collecta des fonds afin de trouver un endroit adéquat pour son projet. La situation politique de l’Allemagne l’obligea à trouver une maison à Steyl, en Hollande, tout près de la frontière allemande. Le 8 septembre 1875, le nouveau centre fut inauguré. Cette date est considérée comme date de fondation pour les Missionnaires du Verbe Divin. Le 2 mars 1879, les deux premiers missionnaires partaient pour la Chine. Joseph Freinademetz, né dans un petit village près de Bolzano, au nord de l’Italie, était du nombre. Il sera béatifié avec le fondateur Arnold Janssen en 1975.

Conscient du rôle majeur de la presse pour attirer les vocations et pour procurer les fonds nécessaires à cette entreprise, quatre mois après l’ouverture à Steyl, Arnold mit sur pied une imprimerie. Des milliers de personnes généreuses contribuèrent à propager cet effort d’animation missionnaire, en distribuant les revues de Steyl à travers les pays de langue allemande, particulièrement en Allemagne, en Suisse, et en Autriche. De nombreux volontaires vinrent prêter main forte à Arnold, désireux de consacrer leur vie à cet effort missionnaire, non pas comme prêtres, mais à travers leur propre profession.

La congrégation se développa alors rapidement en tant que communauté de prêtres et de frères. En 1885 la nouvelle communauté reçut le statut de congrégation religieuse sous le nom de Societatis Verbi Divini (SVD), Société du Verbe Divin, avec l’objectif de se dédier à la proclamation de l’Évangile, particulièrement parmi les non-chrétiens. Des femmes faisaient partie des bénévoles de la maison et leur service généreux, plein d’enthousiasme et l’importance, poussa le Père Arnold à fonder la congrégation missionnaire des « Servantes du Saint Esprit », le 8 décembre 1889. Les premières religieuses partirent pour l’Argentine en 1895. En 1896, il fonda en outre une branche cloîtrée, sous le nom de « Servantes du Saint Esprit de l’adoration perpétuelle ».

Arnold mourut le 15 janvier 1909. Longtemps avant de parler de « l‘aide au développement », Arnold Janssen encourageait ses missionnaires à répondre à des problèmes sociaux par des écoles, des hôpitaux, des ateliers et autres projets sociaux. Il avait au cœur que ses frères et sœurs aient les compétences nécessaires. Il considérait la connaissance solide des religions, des cultures et des langues des peuples à évangéliser une condition incontournable d’une annonce vraie de l’évangile. Ainsi favorisa-t-il l’étude des religions, des langues et de la missiologie. A son époque une telle exigence était exceptionnelle dans les congrégations missionnaires.

Aujourd’hui de telles études sont considérées essentielles pour l’inculturation de l’évangile et le dialogue inter-religieux par tous les instituts missionnaires. Toute sa vie, il a cherché la volonté de Dieu, a mis sa confiance en la divine providence et poursuivi avec persévérance cette entreprise missionnaire. Les congrégations qu’il a fondées se sont développées à travers le monde. Actuellement 6000 missionnaires du Verbe Divin travaillent dans 65 pays. Les Soeurs missionnaires de l’Esprit Saint comptent 3800 religieuses oeuvrant dans 35 pays et les Soeurs du Saint Esprit de l’adoration perpétuelle comptent plus de 400 membres dans 10 pays différents.
(c) Misna

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ZENIT Staff

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