ROME, Jeudi 22 juin 2006 (ZENIT.org) – La visite de Benoît sera surtout un souffle d’air frais pour les familles du monde entier, qu’il aidera dans leur mission afin qu’elles soient le germe qui transforme la société » affirme le président de l’Institut de Politique familiale espagnol, comme le rapporte l’agence vaticane Fides.
« Un souffle d’air frais » : c’est par ces paroles qu’Eduardo Hertfelder, président de l’Institut de Politique familiale d’Espagne (IPF) définit la prochaine visite de benoît XVI à Valence, les 8 et 9 juillet, pour la Ve Rencontre Mondiale des Familles.
« Une vraie marée humaine se donnera rendez-vous à Valence. Le degré de sensibilisation de la société espagnole pour ce grand événement est si élevé que l’on pense que toutes les prévisions, même les plus optimistes, seront dépassées. Plusieurs estimations parlent déjà d’une présence qui oscille entre un et deux millions de personnes. Mais pour chercher à comprendre ce que signifie pour les familles espagnoles la célébration de la Ve Rencontre Mondiale des Familles à Valence et la présence du Saint-Père, il faut analyser, en premier lieu, ce que le Pape trouvera. Ici le panorama est certainement préoccupant : l’Espagne est une nation de plus en plus vieille, avec de moins en moins de jeunes et d’enfants, et toujours plus de familles divisées. Mais dans ce panorama ce qu’il y a de plus préoccupant est l’abandon de la famille, quand ce n’est pas une attaque. Cela se concrétise avant tout dans certaines lois comme la mise sur le même plan des unions homosexuelles et du mariage, la facilité du divorce unilatéral et immédiat, une loi sur l’éducation qui prétend usurper le droit des parents à éduquer leurs enfants, en imposant un endoctrinement étatique, ou la loi de reproduction assistée qui ouvre la porte au clonage. En outre le gouvernement n’a pas maintenu la plupart de ses promesses économiques aux familles. Tout cela pour dire que le Pape arrive dans un pays dans lequel les droits et la liberté de la famille ont été limités ces derniers temps, par un gouvernement qui a imposé des lois sectaires et clairement contraires à la famille, à la vie et à l’éducation ».
« Malgré ces éléments négatifs – poursuit Hertfelder, le pape trouve encore une famille espagnole forte, qui continue à être actuellement l’institution la plus estimée. Une famille qui aujourd’hui plus que jamais manifeste sa valeur et continue à accomplir une série de fonctions sociales indispensables. Une famille, enfin, qui continue d’être le lieu de rencontre entre les différentes générations ».
« Dans ce contexte social de l’Espagne, la visite du Pape est surtout un souffle d’air frais pour les familles du monde entier. Le soutien exprimé par le Pape à la famille, sans ambiguïté, avec clarté doctrinale et fermeté, en plus que par sa présence, en appelle à notre engagement pour la famille à tous les niveaux : il en appelle aux familles, pour qu’elles se rendent compte qu’elles ne sont pas seules, qu’elle prennent conscience qu’il faut défendre ses droits, et qu’elles soient consciente de la valeur aujourd’hui plus que jamais du rôle de la famille dans la société actuelle. Il en appelle aux administrations civiles et politiques, afin qu’elles regardent si la famille fait partie de leurs priorités politiques. Les moyens de communication enfin, sont appelés à revoir s’ils savent évaluer et diffuser l’importance sociale que revêt la famille. Enfin il en appelle à chacun, il n’oublie personne. C’est ce qui me fait être très optimiste sur l’avenir de la famille – conclut le Président de l’Institut de Politique Familiale d’Espagne. Au moment où nous dépassons sa torpeur, et où nous l’estimons déjà passée, la famille accomplira la mission pour laquelle elle est née, et elle sera le germe qui transformera la société ».
