La valeur du travail réside dans la dignité de la personne, affirme Mgr Tomasi

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ROME, Mercredi 17 juin 2009 (ZENIT.org) – « Le travail doit mettre la personne, et non le devoir, au centre du processus de production », a affirmé Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, lors de la 98e session de la Conférence internationale du travail.

« Chaque personne, indépendamment de sa race, de son sexe et de sa religion, a des dons qui peuvent être employés dans le monde du travail », a souligné Mgr Tomasi tout en affirmant l’importance de « mettre la personne, et non le devoir, au centre du processus de production ».

« Si on fait cela, alors la dignité acquiert une nouvelle importance et une signification plus profonde parce qu’elle est liée directement à la personne et à sa dignité », a-t-il affirmé. « En effet, c’est la dignité de la personne qui fournit la base pour fixer les paramètres d’un travail digne ».

« Dans la majorité des cas, le travail n’est pas seulement un acte de la personne distinct d’intérêts personnels, mais c’est aussi un acte social où les hommes et les femmes travaillent et se mettent en relation les uns avec les autres », a-t-il ajouté.

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Pour Mgr Tomasi, « reconnaître que la valeur du travail réside dans la dignité de la personne permet l’insertion de la notion de travail dans un concept plus ample et plus profond qui le soutien ». « Ainsi, quand une personne perd son travail, elle peut avoir à affronter des difficultés économiques mais elle ne perd pas sa propre dignité ».

Ainsi, « un travail digne est la voie principale pour dépasser la crise actuelle, une stratégie qui peut créer les conditions d’un développement économique stable et durable ». « Nous devons parier sur le travail créatif de la personne et sur son talent », a insisté Mgr Tomasi.

« Dans certains pays en voie de développement, plusieurs millions d’individus sont encore pris au piège par la faim et par l’extrême pauvreté », a regretté Mgr Tomasi. « Ils sont souvent accablés par les besoins de base (nourriture, sécurité, santé…) et ne sont pas en mesure d’utiliser leurs talents ».

« Pour cette raison, même si la situation économique actuelle n’est pas favorable, les aides officielles qui arrivent aux pays pauvres ne devraient pas être réduites », a-t-il ajouté. « L’économie mondiale bénéficie beaucoup de la solidarité mondiale ».

Dans son discours, Mgr Tomasi a évoqué la crise économique mondiale comme « la pire des 50 dernières années ». « Les conséquences sur le marché du travail sont particulièrement préoccupantes », a-t-il souligné alors que l’Organisation internationale du travail prévoit une augmentation du chômage mondial de plus de 7 % en 2009 par rapport aux 5,7 % en 2007. « Cela augmenterait le nombre de chômeurs de 50 millions ». Par ailleurs, « les prévisions parlent de dizaines de millions de personnes qui pourraient tomber dans la pauvreté extrême dans les régions les plus pauvres du monde, surtout dans l’Afrique sub-saharienne ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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