La "tragédie humanitaire de l’Ouganda" exige l’aide internationale

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Le cardinal Martino au retour de son voyage pastoral

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CITE DU VATICAN, Lundi 14 juin 2004 (ZENIT.org) – La «tragédie humanitaire de l’Ouganda» exige l’aide internationale, déclare le cardinal Martino au retour de sa visite, non sans danger, dans ce pays, et au moment où les agences internationale rapportent la nouvelle d’un nouveau massacre de civils dans un camp desréfugiés du Nord du pays.

Une quarantaine de personnes déplacées ont été massacrées dans le camp d’Aboke mardi dernier, par les rebelles qui ont pris le nom de «l’Armée de résistance du seigneur» et terrorisent le pays depuis 18 ans. Ce camp abrite quelque 12.000 civils et 500 cabanes ont été incendiées.

Le cardinal Martino décrit ainsi la situation qu’il a trouvée dans le pays, au micro de Radio Vatican: «Il s’agit d’une tragédie humanitaire dont l’Ouganda ne pourra pas sortir tout seul. La communauté internationale, comme le bon Samaritain, doit se pencher sur le pays et prendre soin de lui, avant tout en faisant cesser les affrontements armés, et puis en remettant sa dette extérieure, et enfin en soutenant concrètement les projets de développement qui sont déjà en chantier grâce aux Africains eux-mêmes».

Le président du Conseil pontifical Justice et paix explique: «Comme on le sait, il y a eu jusqu’ici ceux qui, de l’extérieur, ont soufflé sur le feu, et ont soutenu l’action des rebelles. Maintenant, il semble que ce soutien commence à manquer et l’on entrevoit l’espérance d’un tournant dans ce drame qui a déjà trop duré et fait trop de victimes».

De son voyage en Ouganda, le cardinal Renato Martino dit retenir «l’image inoubliable et déchirante de ces foules épuisées par dix-huit ans de guerre, un sous développement épouvantable, et de graves maladies».

«Les camps de réfugiés, les hôpitaux, les foules sans toit, surtout les enfants menacés et courant sans cesse le danger d’être enlevés pour devenir des enfants-soldats, je ne pourrai jamais les oublier ma vie durant. Mais j’ai aussi été très frappé par la grande dignité de ces pauvres gens, et leur volonté de sortir de ces conditions de vie inhumaines».

Aux missionnaires, le cardinal Martino rend cet hommage: «Ce sont des personnes étonnantes, qui se donnent totalement, en risquant leur vie chaque jour, sans autre contrepartie que celle indiquée par Jésus: «Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir… Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime».

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ZENIT Staff

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