La théorie du gender prône « une sexualité dissociée de la personnalité »

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Le cardinal Vingt-Trois déplore l’introduction de cette théorie dans les manuels scolaires

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ROME, Jeudi 16 juin 2011 (ZENIT.org) – Alors que le ministère français de l’éducation nationale a récemment annoncé l’introduction de la théorie du genderdans les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre de toutes les classes de premières, le cardinal André Vingt-Trois a déploré une théorie qui prône « une sexualité complètement désarticulée ».

Sur Radio Notre-Dame, l’archevêque de Paris a regretté que la sexualité ne soit présentée aux jeunes qu’en terme de maladies. Face à ce « tableau noir, sinistre », il a souhaité la mise en place d’une véritable initiation à la vie affective.

Le gender, c’est « une manière d’approcher l’expérience humaine de la sexualité d’une façon tout à fait systématique en prétendant que l’orientation sexuelle est une construction purement culturelle », a expliqué le cardinal Vingt-Trois. Une « option » que l’on peut prendre en fonction de ce que l’on désire : « il n’y a pas de prédisposition physiologique ou psychologique mais il y a un choix personnel dans une orientation sexuelle ».

L’archevêque de Paris a rappelé« combien les représentations symboliques sexuelles jouent un rôle primordial dans la construction de la personnalité ». Introduire la théorie du gender, c’est donc « prôner une sexualité complètement désarticulée et dissociée de la personnalité », c’est-à-dire « une sexualité qui se réduit à une relation sexuelle sans envisager comment cette relation sexuelle est articulée avec la construction d’une personne ».

« C’est d’ailleurs ce qui est le plus triste dans ces manuels dont j’ai feuilleté quelques exemplaires : l’image de la sexualité humaine qui est donnée là-dedans, c’est uniquement une image de maladie », a déploré le cardinal. « C’est un enseignement de la sexualité qui est centré exclusivement sur les maladies sexuellement transmissibles, pour donner des conseils pour les éviter, et sur l’interruption de grossesse qui est le passe-partout ». « C’est vraiment une sorte de tableau noir, sinistre, de la sexualité humaine ».

A la rentrée, cet enseignement devrait être inséré dans les cours de sciences naturelles. « Dès l’instant que les éducateurs ne réussissent pas à mettre en place une véritable initiation à la vie affective, ils en sont réduits à faire des sciences naturelles », a expliqué l’archevêque.

Il a rappelé l’importance primordiale « d’aider les jeunes à comprendre que leur sexualité, l’énergie affective qui les habite, n’est pas simplement un phénomène hormonal mais que c’est quelque chose qui est constitutif de leur personne et qui doit leur permettre de grandir ». Et cela, « à condition de l’investir dans une relation humaine ».

Malheureusement, a ajouté le cardinal Vingt-Trois, « on leur explique par toutes sortes de moyens que la meilleure façon de le vivre c’est de n’entrer dans aucune relations humaines. Evidemment, il ne reste plus qu’à déployer des moyens de protection sanitaire ».

Le cardinal a enfin évoqué « un aspect important » de la « mission » des enseignants : « aider les jeunes à découvrir qu’ils ont une personnalité infiniment plus riche qu’il n’y paraît et qu’ils peuvent découvrir un investissement de richesses extraordinaires mais à condition d’entrer dans une relation humaine avec l’autre ». « Or c’est précisément ce qu’on ne veut pas leur dire », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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