CITE DU VATICAN, Lundi 3 décembre 2001 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a exprimé sa proximité aux malades du Sida et a encouragé la lutte contre la maladie, à l´occasion de la Journée mondiale de lutte contre le virus.
Le pape a reçu en audience en la salle Paul VI, samedi 1er décembre quelque 6 000 membres des associations de volontaires catholiques italiens dans le domaine de la santé, réunis pour un symposium au Vatican. A cette occasion, le pape a évoqué la Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Jean-Paul II a exprimé sa sollicitude pour les malades affectés par le virus du Sida et ses encouragements à ceux qui les assistent et luttent pour vaincre la maladie.
« Chers frères et soeurs malades du Sida, ne vous sentez pas seuls! Le pape est proche de vous par son affection et vous soutient sur votre difficile chemin. L´Eglise se tient aux côtés des hommes de science et encourage tous ceux qui travaillent sans relâche pour guérir et défaire cette grave forme de maladie ».
Le Bon Samaritain est présenté par le pape comme modèle du « volontaire » chrétien: un homme qui prend en charge les besoins de son frère souffrant et réagit par la solidarité; et non par l´indifférence.
« Va, et toi aussi, fais de même »: le pape a cité ce verset de l´évangile selon saint Jean, soulignant les mérites de l´action des volontaires, et de leur « contribution irremplaçable pour répondre aux attentes profondes de la personne et pour résoudre les problèmes graves et urgents de l´humanité ».
Le travail du volontariat, explique Jean-Paul II, « se caractérise par sa capacité de témoigner un amour gratuit au prochain, contribuant de cette façon à réaliser la « civilisation de l´amour ». Un travail, dit en substance le pape, qui insère un élément de chaleur humaine là où l´assistance à qui est dans le besoin est menée par devoir mais parfois sans compassion.
« Nos sociétés modernes socialement avancées, ajoute le pape, tout en prévoyant les institutions spécifiques pour subvenir aux exigences des pauvres et de ceux qui souffrent, le besoin d´un « supplément d´âme » se fait en effet sentir de façon à insuffler l´espérance aussi dans l´expérience amère de la souffrance et de la précarité, en respectant pleinement la dignité de tout être humain ».
« Les institutions, dit le pape, peuvent certainement répondre aux besoins sociaux des gens mais aucune d´entre elles n´est en mesure de remplacer le coeur de l´homme, sa compassion, son amour et son initiative ».
Le pape évoque « l´imagination de la charité » dont ont témoigné les premières communautés chrétiennes et leur sollicitude pour les pauvres et les malades. le pape invite les volontaires catholiques à les prendre pour modèles de leur « style de service », même aux côtés de volontaires d´autres religions ou de ceux qui se disent non-croyants.
« Considérez cette occasion comme providentielle, ajoute Jean-Paul II, pour mettre en oeuvre le dialogue et la collaboration interreligieuse et interculturelle. La défense et la promotion de la vie ne peut en effet être le monopole de personne: ils constituent plutôt une tâche confiée à tous ».
