« La solidarité, un défi pour l’Europe »

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Interventions lors des premières journées sociales catholiques pour l’Europe

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ROME, Lundi 12 octobre 2009 (ZENIT.org) – Les premières Journées sociales catholiques pour l’Europe se sont achevées dimanche à Gdansk, en Pologne, après deux jours de discussions centrées sur le thème : « La solidarité, un défi pour l’Europe », organisées à l’initiative de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE).

Tous les pays de l’Union européenne et quelques pays de l’est européen étaient invités à ces journées.  

Au premier jour des discussions, l’évêque du diocèse d’accueil, le maire de Gdansk et le directeur du centre européen de solidarité ont souligné que « même les petits gestes » de solidarité étaient une méthode pour redonner de la dignité à la vie de chacun. 

Le président de la Commission européenne, José Manuel Durão Barroso, a adressé un message aux participants à ces journées, où il affirme que la crise actuelle est plus éthique qu’économique et financière, et impute à « l’absence de valeurs » la responsabilité de cette « fragilité » qui caractérise nos sociétés, conduisant à la disparition de la lutte pour le bien commun. 

Mgr Adrianus van Luyn, président de la COMECE, a quant à lui ouvert ces journées en expliquant que la solidarité renvoie à une vertu chrétienne. « La solidarité fait partie de l’Evangile », a-t-il insisté, et ce sont les attitudes contraires à la solidarité qui provoquent les crises mondiales comme celle que nous vivons.  

Pour Mgr van Luyn, l’avenir des générations prochaines dépend de la manière dont s’effectue cette solidarité. Si bien qu’il est pour lui très important « de travailler ensemble pour les personnes qui viendront après nous ». 

Les orientations pratiques d’un bon exercice de la solidarité en Europe constitueront le cœur du document final de ces journées à Gdansk.  

Le rôle clef de la famille

Vendredi 9 octobre, Anna Záborská, députée au parlement européen, a affronté le thème : « La famille, cellule fondamentale de la société, se fonde sur la solidarité européenne ».

« Le premier geste de solidarité à l’égard de la famille revient à chaque époux et chaque épouse, personnellement », a-t-elle affirmé, faisant allusion à sa propre expérience personnelle, étant mariée depuis 40 ans. 

« Oser bien vivre son mariage, avec amour, joie et confiance, malgré tous les aléas de la vie, et être des parents ou des grands-parents heureux, mais jamais inconscients, peut servir d’exemple à d’autres personnes pour s’engager dans le mariage et fonder une famille », a-t-elle commenté.

Le deuxième acte de solidarité, a-t-elle poursuivi, doit se manifester « au niveau législatif de la part des institutions nationales et internationales dans les domaines relatifs à la famille ». 

La troisième manière de soutenir la famille est enfin d’ordre politique : « Quelles orientations politiques les institutions nationales et internationales adoptent-elles pour soutenir le développement de la famille? ».

Sur ce dernier point, l’experte a estimé que « la famille représente désormais plus un pari sur la survie qu’un pari sur la solidarité ». 

Anna Záborská a passé en revue certains problèmes européens figurant dans la formulation des orientations politiques de soutien à l’égard de la famille, se demandant si les politiques européennes ne conduisent pas à une multiple discrimination des femmes à cause d’un manque de choix, d’un choix réellement libre, entre le travail et la maternité.

Elle a ensuite cité le paragraphe 44 de l’encyclique Caritas in veritate de Benoît XVI qui dit : « Dans les familles de petite, et même de toute petite dimension, les relations sociales courent le risque d’être appauvries, et les formes de solidarité traditionnelle de ne plus être garanties ». 

Anna Záborská a enfin conclu laissant aux participants le soin de réfléchir « très honnêtement » à la question : « Nous, catholiques engagés dans la vie politique, sommes-nous si clairvoyants que nous soutenons la famille selon l’Evangile mais en utilisant un langage institutionnellement neutre et poli, selon les nécessités du fonctionnement administratif communautaire? ». 

Nieves San Martín

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ZENIT Staff

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