« La Sainte Ecriture dans la Vie de l’Eglise », congrès au Vatican

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40e anniversaire de « dei Verbum »

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ROME, Vendredi 9 septembre 2005 (ZENIT.org) – « La Sainte Ecriture dans la Vie de l’Eglise » : ce titre du dernier chapitre de la constitution conciliaire « Dei Verbum » a été choisi pour le congrès organisé pour marquer le 40e anniversaire de la promulgation du document sur la Révélation divine.

Le congrès a été présenté le 8 septembre en la salle de presse du Saint-Siège par le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, co-organisateur avec la Fédération biblique catholique, présidée par Mgr Vincenzo Paglia, évêque de Terni.

Le congrès rassemblera à Rome, du 14 au 18 septembre plus de 400 participants de 98 pays. Ils seront reçus par le pape Benoît XVI le 16 septembre.

Le cardinal Kasper a cité cet aphorisme de saint Jérôme : « Ignorer l’Ecriture, c’est ignorer le Christ » pour souligner l’importance de « Dei Verbum » pour la vie de tout croyant.

Il expliquait : « La Parole de Dieu a la première place. Ce n’est que par elle que nous pouvons comprendre l’Eglise ». Le congrès se veut donc un moment d’examen critique de la pastorale biblique à la lumière du choix accompli par les pères du concile.

Il précisait : « Le concile affirme l’essence et l’importance de la Parole de Dieu comprise comme message de salut et de vie. La révélation n’est ni un mythe étranger à l’histoire ni une spéculation abstraite, elle advient dans l’histoire, qui trouve son accomplissement en Jésus Christ ».

« Dans la révélation, ajoutait le cardinal Kasper, Dieu nous parle comme à des amis, dans son immense amour ». A cette interprétation de la Révélation correspond « une compréhension de la foi qui tend exclusivement vers Dieu ».

« Par l’Esprit Saint promis à l’Eglise, la Parole de Dieu qui s’est manifestée une fois pour toutes en Jésus Christ, se fait continuellement vivante et présente dans l’Eglise. C’est seulement si l’Eglise écoute ce que l’Esprit a à dire aux Eglises (cf. Ap 2 ss) qu’elle peut être Eglise qui proclame la Parole. Proclamation d’un message salvifique adressé à toute l’humanité ».

Le cardinal Kasper a également souligné l’impact de Dei Verbum sur les relations œcuméniques. Des représentants d’autres Eglises ou communautés ecclésiales participeront en effet au congrès.

Pour ce qui est des relations avec l’Eglise russe, le cardinal Kasper a souligné, en répondant à la presse, qu’elles s’améliorent. Le cardinal a aussi souligné que le pape souhaite pouvoir se rendre au Phanar, le siège du patriarcat œcuménique de Constantinople, pour répondre à l’invitation du patriarche Bartholomaios Ier, à l’occasion de la fête du patron de l’Eglise de Constantinople, saint André, le 30 novembre. Mais il manquerait encore le feu vert du gouvernement turc.

Pour Mgr Paglia, « l’œcuménisme spirituel » – recommandé par Benoît XVI – « trouve dans l’écoute des Saintes Ecritures le lieu privilégié pour progresser dans le domaine œcuménique ».

En France, en Espagne et en Italie, les 80 % des catholiques pratiquants n’écoutent la Bible que le dimanche et à peine le 3 % la lisent tous les jours.

Il semble que pour les catholiques des pays qui ont participé à cette étude, la Bible est encore un livre réservé au clergé, plutôt que le livre de leur vie.

Pourtant, 41 % des fidèles retiennent que l’homélie est le moment le plus utile pour la croissance de la propre foi. D’où la nécessité de reprendre l’exhortation de Jean-Paul II qui affirmait : « La tâche exigeante de la nouvelle évangélisation passe par la réception de la Bible par tout le Peuple de Dieu ».

Parmi les intervenants du congrès, le cardinal Walter Kasper, le cardinal Carlo Maria Martini et l’archevêque d’Abuja, John Onaiyekan, et plus de 50 spécialistes de renommée internationale, pour évoquer aussi bien le dialogue œcuménique que les défis du fondamentalisme.

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ZENIT Staff

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