La République tchèque entame un parcours synodal de trois ans

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L’Eglise doit relever la tête, affirme le président de la Conférence Episcopale

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ROME, dimanche 13 juillet 2003 (ZENIT.org) – Dimanche dernier, pour la première fois depuis la chute du mur de Berlin, les catholiques tchèques se sont réunis, à la lumière du Concile Vatican II, dans le sanctuaire de Velehrad, en Moravie, pour la première session du Synode de l’Eglise en République tchèque.

Evêques, prêtres, religieux et laïcs ont analysé les défis auxquels l’Eglise doit faire face avec les changements politiques, sociaux et économiques qui ont lieu dans le pays, ainsi que l’entrée dans l’Union Européenne.

Le Synode a commencé à un moment difficile pour les relations entre l’Eglise et le gouvernement tchèque. A Velehrad, le cardinal Miroslav Vlk, archevêque de Prague, a accusé le ministre de la culture, Pavel Dostal, de provoquer des « difficultés » pour la vie de l’Eglise.

Sous la houlette de Dostal, social-démocrate, le Ministère « empêche l’Eglise d’accomplir sa mission », a déclaré pour sa part l’archevêque de Olomuc, Mgr Jan Graubener, président de la Conférence épiscopale.

Les représentants de l’Eglise ont également déploré le rejet au parlement de la proposition de Concordat pour réglementer les relations entre l’Eglise et l’Etat, qui avait été signé en juillet 2002 par des représentants du gouvernement et du Saint-Siège, mais qui fut rejeté par la Chambre des Députés en mai dernier.

Les sessions du Synode, qui se déroulera sur trois ans, aborderont des questions comme le dialogue interreligieux, le rôle des laïcs dans l’Eglise, l’évangélisation, l’apostolat social et certains domaines de la pastorale : les malades, les personnes âgées et l’initiation chrétienne. Un espace particulier sera consacré à l’histoire du peuple tchèque.

« Notre Eglise a beaucoup perdu dans le passé mais elle a démontré qu’elle est capable d’affronter les totalitarismes violents », a déclaré Mgr Graubener, en faisant référence aux années du communisme qui ont donné de la République tchèque l’image de l’un des pays les plus athées au monde.

« L’Eglise a vécu dans le mystère de la Croix et a préservé une saine piété populaire, spécialement mariale », a-t-il affirmé.

« Maintenant elle doit cependant relever la tête, a-t-il poursuivi, savoir quelles sont ses valeurs, sa volonté et son enthousiasme pour partager avec les autres le trésor de la foi et apporter l’Evangile à la société. Mais pour cela, il faut une formation, une éducation ».

Un peu plus de 39% des 10.270.000 d’habitants de la République tchèque sont catholiques. Selon certaines études, près de 40% de la population serait athée. La pratique religieuse dominicale est parmi les plus faibles au monde.

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ZENIT Staff

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