La réforme agraire doit tenir compte des petits agriculteurs et des indigènes

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Le Saint-Siège à la conférence de la FAO à Brasilia

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ROME, Jeudi 24 avril 2008 (ZENIT.org) – La réforme agraire est un « objectif prioritaire » et doit tenir compte des petits agriculteurs et des indigènes, affirme Mgr  Renato Volante, Observateur permanent du Saint-Siège à l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui a son siège à Rome.

Mgr Volante est intervenu le 17 avril, lors de la 30e session de la conférence régionale pour l’Amérique latine et les Caraïbes qui s’est tenue à Brasilia.

En Amérique latine, Mgr Volante a souligné « la nécessité » de « stratégies d’accès à la propriété de la terre ».

Et en vue de la réforme agraire, le représentant du Saint-Siège préconise de « tenir compte de la situation des petits agriculteurs » et « des communautés indigènes », y compris de leurs « traditions » qui, parfois, « s’opposent aux cadres institutionnels » et aux « critères productifs actuels ».

Il y voit « un objectif prioritaire » et l’Eglise y est « très attentive », plus encore, elle désire apporter sa contribution, grâce à ses « organismes de coopération ».

Rappelons que dès novembre 1997, le Conseil pontifical justice et paix a publié un document sur la réforme agraire intitulé : « Pour une meilleure distribution de la terre. Le défi de la réforme agraire ». Le cas des populations indigènes était déjà mentionné.

Mgr Volante a rendu hommage à l’action de la FAO en vue d’éradiquer la faim dans le monde, et a exprimé le soutien du Saint-Siège à cette agence de l’ONU.

Le représentant du Saint-Siège a rappelé que le premier des droits humains est « le droit à la vie », dont « l’alimentation est une composante indispensable ».

Mgr Volante a souligné aussi le dessein de la conférence de Brasilia d’« apporter une dimension humaine » à la recherche d’une meilleure production alimentaire, rendue possible aujourd’hui par « la technologie et les avancées de la recherche » appliquée à l’agriculture.

Mais la lutte contre la faim et la malnutrition doivent, a-t-il recommandé, s’intégrer dans « les grandes stratégies mondiales pour l’éradication de la pauvreté ».

Enfin, Mgr Volante a également mentionné les difficultés de la production agricole dues à « l’environnement » ou aux « facteurs territoriaux », et « aux dérives des politiques commerciales » alors que l’on freine les « négociations internationales en matière de commerce agricole ».

Or, a dénoncé Mgr Volante, l’économie de nombreux pays est suspendue à « une exportation réduite à certains produits ». Au contraire, il a rappelé que « la sécurité alimentaire a besoin d’importations plus différenciées ».

« La production de biocarburants menace le droit à l’alimentation » : c’est pour sa part sur ce thème que L’Osservatore Romano en italien du 25 avril 2008 titre sur l’intervention de Mgr Volante.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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