La recherche sur les cellules souches embryonnaires obéit à des intérêts économiques

Déclarations du président du Comité de bioéthique italien, Francesco D’Agostino

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ROME, vendredi 21 mai 2004 (ZENIT.org) – Francesco D’Agostino, président du Comité de bioéthique italien et professeur de philosophie du droit à l’Université Tor Vergata de Rome, a affirmé ce vendredi à Navarra que « faire des recherches sur les cellules souches embryonnaires signifie opter pour un critère économique et non éthique ».

Après avoir critiqué la première banque de cellules souches embryonnaires récemment inaugurée en Angleterre, Francesco D’Agostino a comparé la recherche sur les cellules souches embryonnaires et la recherche sur les cellules adultes, en précisant que même si avec les deux types de cellules on peut obtenir les mêmes résultats, « la recherche avec les cellules souches embryonnaires est beaucoup moins chère ».

La question qui se pose actuellement, explique le président du Comité de bioéthique italien, est si l’on choisit « une recherche très coûteuse mais qui ne pose aucun problème sur le plan éthique » ou « une recherche économique qui pose cependant de nombreux problèmes éthiques ».

« L’Angleterre a de toute évidence opté pour l’économique », a-t-il ajouté.

Selon F. D’Agostino, l’approche utilitariste qui domine aujourd’hui ne permet pas de « défendre de manière adéquate la dignité de la personne humaine ». Dans la culture anglo-saxonne notamment, « on a identifié le concept de personne à celui de sujet autonome, pleinement capable de comprendre et d’agir », a-t-il expliqué.

Pour cette raison, « on tend à nier le fait que les fœtus, les personnes âgées, les handicapés, etc., sont des personnes avec des pleins droits. L’utilitarisme implique un calcul de convenance; c’est-à-dire qu’il faut voir quelles personnes méritent d’être défendues et quelles personnes ne le méritent pas, en fonction du coût ».

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ZENIT Staff

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