ROME, Vendredi 29 mai 2009 (ZENIT.org) – En recevant le 29 mai au Vatican le nouvel ambassadeur du Bénin près le Saint-Siège, Charles Borromée Todjinou, le pape a souligné combien « la recherche de la paix et de la réconciliation est une grave responsabilité ».
Benoît XVI a notamment salué l’engagement du Bénin « pour la consolidation de la paix et de la stabilité dans plusieurs régions du monde ». « Cette marque de solidarité avec des nations éprouvées, notamment en Afrique, est une contribution notable pour la promotion des valeurs de bien, de vérité et de justice et pour la défense de vies innocentes », a-t-il ajouté.
« La recherche de la paix et de la réconciliation est une grave responsabilité pour ceux qui ont la charge de guider les nations, car la violence, qui ne résout jamais les problèmes, est une atteinte inacceptable à la dignité de l’homme », a souligné le pape.
Benoît XVI s’est encore une fois exprimé sur « la crise financière mondiale » qui risque de « compromettre les efforts méritoires accomplis par de nombreux pays pour leur développement ». C’est pourquoi il a invité « toutes les composantes de la nation » à travailler « au service du bien commun ». « Ceci exige dès lors qu’une démocratie authentique se mette en place, fondée sur une conception correcte de la personne humaine », a-t-il affirmé.
Dans son discours, le Saint-Père a également salué le travail de l’Eglise catholique au Bénin, qui offre ainsi sa contribution « au développement du pays dans de nombreux domaines, notamment dans l’éducation, la santé et la promotion humaine ». « Elle entend par là s’associer à l’effort national pour que chacun, comme chaque famille, puisse vivre dans la dignité ».
Le pape a également encouragé les « relations harmonieuses entre les catholiques et les membres des autres religions » pour « permettre un enrichissement qualitatif de toute la société ».
Il a enfin souhaité que les catholiques au Bénin soient des « semeurs d’espérance et de paix ». Le pape a notamment rappelé la figure du cardinal Bernardin Gantin, dont la vie de la communauté catholique du pays « a reçu une particulière impulsion et dont la personnalité est toujours respectée et admirée par tous les Béninois ». Mort en mai 2008, le cardinal Gantin fut le premier archevêque métropolitain africain et le premier cardinal africain à la tête d’un dicastère du Saint-Siège.
Diplômé en diplomatie et en relations internationales, le nouvel ambassadeur du Bénin près le Saint-Siège, âgé de 50 ans, a notamment été ministre conseiller de la mission permanente du Bénin auprès de l’ONU à New York (1997-1999), ministre conseiller en ambassade aux Etats-Unis (1999-2004) et directeur du département du ministère des Affaires étrangères (2004-2007). Depuis 2008, il est ambassadeur en Belgique où il réside.
