La prière sur la glace: le patinage artistique féminin à Sotchi

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Entre l’Ave Maria et le dizainier

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Beau podium pour le patin à glace féminin à Sotchi le 20 février : tous les journaux télévisés en parlent en Italie ! En effet,  à 27 ans, la championne nationale Carolina Kostner, championne du monde 2012, à Nice, remporte enfin une première médaille olympique – le bronze – : elle a fait le choix exigeant de patiner son programme court, le 19 février, sur l’Ave Maria de Schubert, dans une version chorale. Des minutes d’une émotion rare qui lui ont permis de distancer les autres concurrentes. Le lendemain, jeudi, 20 février, elle a confirmé l’écart en patinant sur le Boléro de Ravel. Il ne manquait qu’une médaille olympique à son brillant palmarès.

L’athlète italienne a confié à la RAI, à propos du choix de cet Ave Maria : c’est « une prière qui me permet de dire merci à la vie pour ce qu’elle m’a offert », avant d’ajouter, pour l’issue de la compétition olympique : « pour le reste, ce n’est pas entre mes mains ».

Son Ave Maria n’a pas manqué de rappeler un moment enchanteur des championnats du monde 2012 avec l’Ave Maria de Caccini patiné par Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, aujourd’hui 19 et 22 ans. Un programme très russe, puisque cet Ave Maria n’est pas de l’auteur baroque dont il porte le nom, mais un pastiche génial du compositeur russe Vladimir Vavilov (1925-1973). Pas de podium, alors, pour les champions russes, mais une trace sûre dans la mémoire des aficionados. En revanche, ils ont obtenu le bronze à Sotchi.

L’or des patineuses est allé à la championne russe, Adelina Sotnikova, 17 ans, et l’argent à la championne sud-coréenne, avec plus d’un million quatre cent mille « fans » sur facebook, Yu-nan Kim, 23 ans, or olympique à Vancouver en 2010.

Yu-nan Kim, émigrée au Canada, baptisée dans l’Eglise catholique en 2008, sous le nom de Stella – en l’honneur de la Vierge Marie, « Stella maris » -, ne manque pas de faire une prière ou le signe de la croix lors des compétitions, par conviction, ou de dire son amour de la Vierge Marie et elle porte un dizainier au doigt.

Elle confie: « Au moment de mon baptême, j’ai ressenti une énorme consolation dans mon coeur. J’ai compris que c’était l’amour de Dieu et je lui ai promis de toujours continuer à le prier. » Et elle n’est pas en reste pour les œuvres de bienfaisance.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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