La prière est l’unique arme pour relancer les vocations

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Selon le secrétaire de la Congrégation pour le clergé

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ROME, Vendredi 19 juin 2009 (ZENIT.org) – Dans un monde « assourdissant », il est nécessaire de « créer de nouveaux espaces de silence et d’écoute » pour que la voix de Dieu « puisse être entendue et suivie promptement », a affirmé Mgr Mauro Piacenza soulignant la valeur et l’importance de la prière pour relancer les vocations. 

A la veille de l’ouverture de l’Année sacerdotale, L’Osservatore Romano a publié une interview du secrétaire de la Congrégation pour le clergé. 

« Il est nécessaire, dans un monde toujours plus assourdissant, de créer de nouveaux espaces de silence et d’écoute, à travers la direction spirituelle et la confession sacramentelle des jeunes, pour que la voix de Dieu, qui continue toujours à appeler, puisse être entendue et suivie promptement », a ainsi affirmé Mgr Piacenza. « L’unique arme vraiment efficace pour relancer les vocations est donc la prière ! » 

Interrogé ensuite sur le célibat des prêtres, Mgr Piacenza a affirmé qu’« attribuer au célibat la responsabilité de certains scandales qui concernent des prêtres, serait comme attribuer à la fidélité conjugale la responsabilité de l’adultère ». « Ce n’est certainement pas en abaissant le niveau et en augmentant le degré d’une sécularisation déjà importante que les questions se résolvent », a-t-il ajouté. 

Pour le prélat, « l’Eglise, à la différence du monde, n’obéit pas à la majorité, admettant qu’il y en ait une, surtout quand celle-ci est le fruit d’une déformation médiatique, plus que de la formation chrétienne ». « L’Eglise obéit à son Seigneur, à son histoire et à la tradition, dans laquelle, mystérieusement, Dieu agit par l’intermédiaire de l’Esprit Saint », a-t-il insisté.  

« D’un point de vue des chiffres, il est sous les yeux de tous que là où il y a de la place pour la radicalité évangélique, les vocations fleurissent et se multiplient », a ajouté Mgr Piacenza.  

Interrogé sur l’image du prêtre à mettre en valeur au cours de cette Année sacerdotale, le secrétaire de la Congrégation pour le clergé a souligné combien « l’image du prêtre ne peut être que celle de toujours ! »  

« Celle que l’Eglise et la doctrine naturelle ont constamment proposé et qui trouve une synthèse splendide dans la figure évangélique du Bon Pasteur », a-t-il ajouté. « Même si notre temps (avec des différences importantes entre l’occident sécularisé et relativiste et d’autres parties du monde où, au contraire, le sens du sacré est encore très fort) vit certaines tensions qui portent inévitablement atteinte au ministère sacerdotal et qu’il sera nécessaire de commencer à corriger, lors de cette Année sacerdotale ». 

Il a ainsi mis les prêtres en garde contre « la tentation de l’activisme, qui assaille de nombreux prêtres qui, même avec des intentions louables de dévouement total, mettent toutefois en danger leur vocation et l’efficacité de l’apostolat s’ils ne demeurent pas stables dans cette relation vitale avec le Christ, qui se nourrit de silence, de prière, de lectio divina et surtout d’adoration eucharistique ». 

« Il n’est pas possible d’être vraiment prêtre (…) si on dilue le christianisme, si on ‘horizontalise’ le ministère, si on pense que le salut n’est qu’immanent », a-t-il conclu. « Le seul résultat que l’on obtienne avec cela, c’est celui de perdre des fidèles et des vocations ». 

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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