La Pentecôte, rassemblement de la famille des peuples, rappelle Benoît XVI

Homélie à Saint-Pierre

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ROME, Lundi 13 juin 2011 (ZENIT.org) – « Seigneur, montre-toi ! Fais-nous le don de ta présence, et nous aurons le don le plus beau : ta joie » : le pape Benoît XVI a conclu dans cette atmosphère de joie son homélie de la Pentecôte. La Pentecôte, a-t-il souligné, manifeste que l’Église rassemble des peuples de toutes races, classes, nations.

Le pape a présidé la messe de Pentecôte à 9 h 30, à Saint-Pierre de Rome, hier, dimanche 12 juin.

« L’Évangile d’aujourd’hui nous offre cette très belle expression : ‘Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur’ (Jn 20, 20). Ces paroles sont profondément humaines. L’Ami perdu est à nouveau présent, et qui était jusque là bouleversé se réjouit », commente Benoît XVI.

Il ajoute : « Mais celle-ci nous dit bien davantage. Parce que l’Ami perdu ne vient pas d’un lieu quelconque, mais de la nuit de la mort : et Il l’a traversée! Il n’est plus un parmi d’autres, mais il est l’Ami et dans le même temps Celui qui est la Vérité qui fait vivre les hommes ; et ce qu’il donne n’est pas une joie quelconque, mais c’est la joie même, don de l’Esprit Saint ».

« Oui, affirme le pape, il est bon de vivre parce que je suis aimé, et c’est la Vérité qui m’aime. Les disciples furent remplis de joie, en voyant le Seigneur. Aujourd’hui, à la Pentecôte, cette expression nous est destinée aussi, parce que dans la foi nous pouvons Le voir ; dans la foi Il vient parmi nous et à nous aussi Il nous montre ses mains et son côté, et nous en sommes remplis de joie ».

« C’est pourquoi nous voulons prier, a conclu le pape : Seigneur, montre-toi! Fais-nous le don de ta présence, et nous aurons le don le plus beau : ta joie. »

A propos de l’unité de la famille humaine, le pape a fait observer : « En récitant le Credo nous entrons dans le mystère de la première Pentecôte : après le désordre de Babel, de ces voix qui crient l’une contre l’autre, a lieu une transformation radicale : la multiplicité se fait unité multiforme, à travers le pouvoir unificateur de la Vérité grandit la compréhension. Dans le Credo qui nous unit de tous les coins de la Terre, qui, à travers l’Esprit Saint, fait en sorte que l’on se comprenne même dans la diversité des langues, à travers la foi, l’espérance et l’amour, se forme la nouvelle communauté de l’Église de Dieu ».

Le pape a souligné le lien entre la Pentecôte et les sacrements : « Le souffle de Dieu est vie. Aujourd’hui, le Seigneur souffle dans notre âme la nouvelle haleine de vie, l’Esprit Saint, son essence la plus intime, et il l’accueille de cette manière dans la famille de Dieu. A travers le baptême et la confirmation nous est fait ce don de manière spécifique, et à travers les sacrements de l’Eucharistie et de la pénitence, il se répète continuellement : le Seigneur souffle dans notre âme une haleine de vie. Tous les sacrements, chacun à leur manière, communiquent à l’homme la vie divine, grâce à l’Esprit Saint qui œuvre en eux ».

Il souligne le lien entre la Pentecôte d’Israël et la Pentecôte chrétienne en disant : « Quand saint Luc parle de langues de feu pour représenter l’Esprit Saint, on rappelle l’antique Pacte, établi sur la base de la Loi reçue par Israël sur le Sinaï. Ainsi, l’événement de la Pentecôte est représenté comme un nouveau Sinaï, comme le don d’un nouveau Pacte où l’alliance avec Israël est étendue à tous les peuples de la Terre, où tombent toutes les barrières de l’ancienne Loi et apparaît son cœur le plus saint et immuable, c’est-à-dire l’amour, que l’Esprit Saint justement communique et diffuse, l’amour qui embrasse toute chose ».

Et de préciser : « La Loi s’élargit, s’ouvre, tout en devenant plus simple : c’est le Nouveau Pacte, que l’Esprit ‘écrit’ dans les cœurs de ceux qui croient dans le Christ. L’extension du Pacte à tous les peuples de la Terre est représentée par saint Luc à travers une énumération de populations considérables pour l’époque (cf. Ac 2, 9-11) ».

Enfin, le pape insiste sur ce que la Pentecôte dit de l’Église : « L’Église est catholique dès le premier moment » et « son universalité n’est pas le fruit de l’agrégation successive de différentes communautés » : « Dès le premier instant, en effet, l’Esprit Saint l’a créée comme l’Église de tous les peuples ; elle embrasse le monde entier, dépasse toutes les frontières de race, de classe, de nation : elle abat toutes les barrières et unit les hommes dans la profession du Dieu un et trine. Dès le début, l’Église est une, catholique et apostolique : c’est sa vraie nature et elle doit être reconnue comme telle. Elle est sainte non pas grâce à la capacité de ses membres, mais parce que Dieu lui-même, avec son Esprit, la crée, la purifie et la sanctifie toujours ».

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ZENIT Staff

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