La mort du P. Santoro imputable ni aux Turcs ni aux Musulmans (card. Bertone)

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En direct du Bosphore

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ROME, Vendredi 1er décembre 2006 (ZENIT.org) – « Il ne faut pas imputer au peuple turc ni aux musulmans un geste de ce genre », a déclaré le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, à la télévision italienne, jeudi soir (Rai Uno), en direct d’Istanbul, à propos de l’assassinat, il y a quelques mois, de don Andrea Santoro, un prêtre du diocèse de Rome détaché à Trébisonde.

« Les musulmans ont le sens de la prière, faisait remarquer le cardinal. Le seul fait que le P. Santoro ait été assassiné alors qu’il priait dans son église montre qu’il s’agit d’un acte isolé et peut-être d’une personne déséquilibrée ».

A propos de la journée de Benoît XVI ce 30 novembre, le cardinal expliquait : le texte de Ratisbonne n’était « pas communicable à tous », en revanche les « gestes » du pape en Turquie, « oui, ils sont communicables à tous ».

Pour l’ancien porte-parole du Saint-Siège M. Navarro Valls, interrogé dans le cadre de la même émission (Porta a Porta), le Président des affaires religieuses « a fait allusion au discours de Ratisbonne (mardi soir, ndlr), « comme si c’était une pièce d’archéologie : cela ne l’intéressait pas ».

Il y voit un « aspect très positif de l’intérêt de l’incident de Ratisbonne » qui « a permis au pape de faire des affirmations extraordinaires ».

Il en citait deux, dès le premier jour devant le Corps diplomatique : « Les religions doivent s’abstenir de chercher un pouvoir politique, ce n’est pas leur rôle ; on ne peut pas justifier l’affirmation de sa propre identité par des actes de violence ».

Pour M. Navarro Valls, ces affirmations ont une « influence sur tout le secteur modéré de l’islam qui est en fait la majorité du monde musulman ».

L’affirmation était confirmée par M. Ismail Taspinar, professeur à l’université d’Istanbul qui enseigne l’histoire des religions. Il a traduit l’encyclique de Jean-Paul II « Foi et raison » et l’étudie avec ses étudiants comme exemple de la philosophie chrétienne contemporaine ».

Le professeur Taspinar affirmait à propos des explications du pape après le discours de Ratisbonne : « Ce que le pape a dit, nous l’avons accepté, même les chefs religieux en Turquie, nous avons accepté ses explications ».

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ZENIT Staff

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