La Miséricorde « limite divine contre le mal du monde »

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Le pèlerinage de Benoît XVI sur les pas de Karol Wojtyla

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ROME, Mercredi 31 mai 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI confirme que « l’engagement pour la reconstitution de l’unité pleine et visible entre les chrétiens » constitue une « véritable priorité » de son ministère. Il a aussi rappelé le message de la Miséricorde « comme force de Dieu, comme limite divine contre le mal du monde ».

A l’occasion de l’audience générale, place Saint-Pierre, ce mercredi matin, devant quelque 35.000 visiteurs, Benoît XVI a évoqué les étapes de son pèlerinage en Pologne (25-28 mai).

L ‘unité des chrétiens
Benoît XVI rendait grâce pour la réussite de ce voyage et il évoquait la première étape, « sacerdotale » de son pèlerinage : « Après l’arrivée à l’aéroport de Varsovie, la Cathédrale de cette importante ville a été le lieu de mon premier rendez-vous réservé aux prêtres, le jour même du 50e anniversaire de l’Ordination sacerdotale du Cardinal Józef Glemp, Pasteur de cet archidiocèse ».

Mais surtout le pape affirmait à nouveau son engagement au service de l’unité des chrétiens : «Ainsi, mon pèlerinage a commencé sous le signe du sacerdoce et il s’est ensuite poursuivi par un témoignage de sollicitude œcuménique, rendu dans l’église luthérienne de la Très Sainte Trinité. A cette occasion, uni avec les représentants des diverses Eglises et communautés ecclésiales qui vivent en Pologne, j’ai réaffirmé la ferme intention de considérer l’engagement pour la reconstitution de l’unité pleine et visible entre les chrétiens comme une véritable priorité de mon ministère ».

Place de la Victoire
Il soulignait combien la messe place Pilsudski résumait des événements historiques : « Il y a ensuite eu la solennelle Eucharistie sur la Place Pilsudski, emplie de monde, au centre de Varsovie. Ce lieu, où nous avons célébré solennellement et avec joie l’Eucharistie, a désormais acquis une valeur symbolique, ayant accueilli des événements historiques tels que les messes célébrées par Jean-Paul II et la messe des funérailles du cardinal-primat Stefan Wyszynski, ainsi que plusieurs messes d’intention qui connurent une grande affluence après la mort de mon Prédécesseur ».

Jasna Gora : la foi
« Dans mon programme ne pouvait manquer la visite aux Sanctuaires qui ont marqué la vie du prêtre et de l’Evêque Karol Wojtyla, trois en particulier: ceux de Czestochowa, de Kalwaria Zebrzydowska et de la Divine Miséricorde. Je ne pourrai jamais oublier la halte dans le célèbre Sanctuaire marial de Jasna Gorá. Sur ce « Clair Mont », cœur de la nation polonaise, comme dans un cénacle idéal, de très nombreux fidèles et en particulier des religieux, des religieuses, des séminaristes et des représentants des Mouvements ecclésiaux se sont recueillis autour du Successeur de Pierre pour se placer avec moi à l’écoute de Marie. A partir de la merveilleuse méditation mariale que Jean-Paul II a donnée à l’Eglise dans l’Encyclique Redemptoris Mater, j’ai voulu proposer à nouveau la foi comme attitude fondamentale de l’esprit — qui n’est pas seulement quelque chose d’intellectuel ou sentimental —, la foi véritable touche la personne tout entière: ses pensées, ses sentiments d’affection, ses intentions, ses relations, sa dimension corporelle, ses activités, son travail quotidien ».

La Miséricorde « limite divine contre le mal »
« Ensuite, en visitant le merveilleux Sanctuaire de Kalwaria Zebrzydowska, non loin de Cracovie, j’ai demandé à la Vierge des Douleurs de soutenir la foi de la Communauté ecclésiale dans les moments de difficulté et d’épreuve », disait ensuite le pape. Il insistait tout particulièrement sur « l’étape suivante au Sanctuaire de la Divine Miséricorde, à Lagiewniki », confiant que c’était pour lui une « occasion de souligner que seule la Divine Miséricorde éclaire le mystère de l’homme ».

« Dans le couvent proche de ce Sanctuaire, en contemplant les plaies lumineuses du Christ ressuscité, Sœur Faustine Kowalska a reçu un message de confiance pour l’humanité, le message de la Miséricorde divine dont Jean-Paul II s’est fait l’écho et l’interprète, et qui est réellement un message central, surtout pour notre époque: la Miséricorde comme force de Dieu, comme limite divine contre le mal du monde », insistait le pape.

L’enfance de Karol le Grand
Benoît XVI évoquait les années d’enfance et de jeunesse de son prédécesseur en disant : « J’ai voulu visiter d’autres «sanctuaires» symboliques: je veux parler de Wadowice, localité devenue célèbre car c’est là que Karol Wojtyla est né et a été baptisé. Visiter ce lieu m’a offert l’opportunité de rendre grâce au Seigneur pour le don de cet inlassable serviteur de l’Evangile. Les racines de sa foi robuste, de son humanité si sensible et ouverte, de son amour pour la beauté et la vérité, de sa dévotion à la Vierge, de son amour pour l’Eglise et surtout de sa vocation à la sainteté, se trouvent dans cette ville, où il a reçu sa première éducation et formation. Un autre lieu cher à Jean-Paul II est la Cathédrale de Wawel, à Cracovie, un lieu symbolique pour la nation polonaise: dans la crypte de cette cathédrale, Karol Wojtyla célébra sa première messe ».

Les jeunes, hérauts de la miséricorde
Le pape ajoutait sur le thème de la miséricorde : « Une autre très belle expérience a été la rencontre avec les jeunes, qui a eu lieu à Cracovie, dans le Parc de Blonie. Aux jeunes, venus en grand nombre, j’ai symboliquement remis la « Flamme de la miséricorde », afin qu’ils soient dans le monde des hérauts de l’amour et de la Miséricorde divine ».<br>
« Je me suis arrêté avec eux pour méditer sur la parabole évangélique de la maison construite sur le roc (cf. Mt 7, 24-27), lue également aujourd’hui, au début de cette audience », faisait observer le pape.

Saluant les Polonais, le pape disait encore, dans leur langue : « je salue les Polonais ici présents. Avec gratitude, je prote dans le cœur les émotions qui m’ont accompagnées au cours de ma visite en Pologne. Ce fut vraiment un temps réciproque de fortification dans la foi, un temps de témoignage et de l’enthousiasme chrétien, temps de grâce. Je remercie Dieu pour cela. Je suis reconnaissant aux autorités, à l’épiscopat, à l’Eglise en Pologne, et à tous les Polonais, pour leur invitation et leur accueil si chaleureux. Je salue les jeunes que j’ai rencontrés à Cracovie, et ceux qui se rassemblent à Lednica pour la dixième fois déjà. Je vous confie tous à Marie, la Reine de la Pologne, et je vous bénis de tout cœur ».

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ZENIT Staff

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