Mgr Enrico Dal Covolo, recteur de l’Université pontificale du Latran, évoque un « pontificat géopolitique de la miséricorde ».
Il est en effet intervenu lors d’un congrès intitulé « Shomer, la sécurité internationale et le renforcement de la paix », mercredi 29 avril à l’Université pontificale du Latran, évoqué par Radio Vatican en italien.
Le mot Shomer, « gardien » en hébreu, employé par le prophète Isaïe, a une signification large et profonde, il désigne Dieu lui-même, « gardien d’Israël ».
Le travail commun des services de sécurité de l’Italie et du Saint-Siège a été discuté au cours de la conférence. Il s’agit d’une question actuelle étant donné le calendrier du prochain Jubilé et de l’Ostension du Saint Suaire.
Domenico Giani, directeur du Corps de la Gendarmerie du Vatican, ne croit pas que le travail de son service subira de grands changements : « Je pense que cela ne changera pas beaucoup par rapport à ce que nous faisons tous les jours pour assurer la sécurité de tous ces fidèles, pèlerins, touristes qui arrivent chaque jour au Siège de Pierre. »
Mgr Dal Covolo a souligné un rôle particulier de l’Église dans la préservation de la paix et de la sécurité en rappelant un extrait de la Bulle du pape Misericordiae Vultus sur « la nécessité et l’urgence d’un dialogue entre la religion chrétienne, la religion juive et la religion musulmane qui couvrent pratiquement la géopolitique du monde ».
En vue du Jubilé de la Miséricorde, Mgr Dal Covolo a annoncé une rencontre avec des représentants de l’université musulmane iranienne de Qom qui aura lieu en décembre à l’Université pontificale du Latran. Il s’agit de promouvoir un échange sur la théologie de la miséricorde dans le christianisme et l’islam sera au centre de cette rencontre.
Un nouveau projet impliquant l’Université pontificale du Latran et le Département de la sécurité de l’information (DIS) a également été présenté. Il s’agit de la première collaboration du DIS avec une université pontificale. Paolo Scotto di Castelbianco, chef de la communication institutionnelle du DIS, a présenté ce projet de « scientifique et culturel » en précisant que les deux organismes sont « confrontés » aux « questions similaires » même si cela « semble paradoxal ».
