La métaphore de l’enlèvement des ordures dans la catéchèse du pape

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Seule la lumière du Christ nettoie et purifie les consciences

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ROME, Mercredi 3 novembre 2010 (ZENIT.org) – « Les ordures ne se trouvent pas seulement dans certaines rues du monde. On trouve également des ordures dans nos consciences », fait observer Benoît XVI qui propose un remède : la lumière du Christ « nettoie et purifie ».

Au moment où l’urgence de l’enlèvement des ordures et de leur recyclage a de nouveau accaparé l’attention des media dans la région de Naples, Benoît XVI a en effet proposé aux catholiques l’enseignement de Marguerite d’Oingt (1240 – 1310), prieure de la Chartreuse de Poleteins, près de Lyon, qui écrivait en latin et en « français provençal » !

Le pape propose de « laisser entrer les paroles, la vie, la lumière du Christ dans notre conscience pour qu’elle soit illuminée, qu’elle comprenne ce qui est vrai et bon et ce qui est mal ; que notre conscience soit illuminée et nettoyée ».

« Les ordures ne se trouvent pas seulement dans certaines rues du monde, a fait observer le pape. On trouve également des ordures dans nos consciences et dans nos âmes. C’est seulement la lumière du Seigneur, sa force et son amour qui nous nettoient, nous purifient et nous indiquent la juste voie. Suivons donc Marguerite dans ce regard vers Jésus. Lisons dans le livre de sa vie, laissons-nous éclairer et nettoyer, pour apprendre la vie véritable ».

Lors de l’audience du mercredi, en la salle Paul VI du Vatican, Benoît XVI a rappelé quelques éléments de sa biographie spirituelle : « Née vers 1240 dans la région de Lyon, Marguerite d’Oingt nous introduit à la spiritualité des Chartreux, telle que saint Bruno l’a vécue et proposée. Femme très cultivée, de grand équilibre et de fin discernement, Marguerite a été une Prieure remarquable sachant unir sa vie spirituelle avec le service de ses consœurs et de la communauté. Grande mystique, elle considérait les richesses de ce monde comme misère et pauvreté, et quitta tout pour s’attacher totalement au Seigneur ».

« Il s’agit, a souligné Benoît XVI, d’une femme très cultivée; elle écrit habituellement en latin, la langue des érudits, mais écrit également en français provençal et cela aussi est rare : ses écrits sont, ainsi, les premiers dont on garde mémoire rédigés dans cette langue. Elle vit une existence riche d’expériences mystiques, décrites avec simplicité, laissant entrevoir le mystère ineffable de Dieu, soulignant les limites de l’esprit pour le saisir et l’inaptitude de la langue humaine pour l’exprimer ».

Le pape évoque « une personnalité linéaire, simple, ouverte, d’une douce sensibilité, d’un grand équilibre et d’un fin discernement, capable de pénétrer les profondeurs de l’esprit humain, d’en saisir les limites, les ambiguïtés, mais également les aspirations, la tension de l’âme vers Dieu » mais qui manifeste aussi « une profonde aptitude au gouvernement ».

Benoît XVI cite ce passage significatif d’une lettre à son père: « Mon doux père, je veux vous dire que je suis si prise à cause des besoins de notre maison qu’il m’est impossible d’occuper mon esprit à de bonnes pensées; en effet, j’ai tant à faire que je ne sais pas de quel côté me tourner. Nous n’avons pas récolté de blé le septième mois de l’année et nos petites vignes ont été détruites par la tempête. En outre, notre église se trouve en si mauvaise état que nous sommes contraintes à la reconstruire en partie » (ibid., Lettres III, 14, p. 127).

Le pape la propose en modèle pour la vie intérieure aujourd’hui en disant : « Chers amis, Marguerite d’Oingt nous invite à méditer quotidiennement la vie de douleur et d’amour de Jésus et celle de sa mère, Marie. Là est notre espérance, le sens de notre existence. De la contemplation de l’amour du Christ pour nous naissent la force et la joie de répondre avec tout autant d’amour, en mettant notre vie au service de Dieu et des autres ».

Il vient au devant d’une objection : « A première vue, cette figure de chartreuse médiévale, ainsi que toute sa vie, sa pensée, apparaissent très éloignées de nous, de notre vie, de notre façon de penser et d’agir. Mais si nous regardons ce qui est essentiel dans cette vie, nous voyons que cela nous touche nous aussi et devrait devenir également essentiel dans notre existence. »

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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