La libéralisation du commerce, pas une fin en soi pour le Saint-Siège

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Sommet de l’OMC à Hong Kong

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ROME, Mardi 20 décembre 2005 (ZENIT.org) – Au sommet de Hong Kong sur le Commerce international, qui s’est conclu le 18 décembre, le Saint-Siège a rappelé le « bien commun » de toute la « Famille humaine ».
Le sommet a rassemblé des délégués de 149 pays, et la protestation des « alter-mondialistes ».

Un protocole prévoit l’annulation des subsides agricoles d’ici 2013.

Le Saint-Siège est intervenu pour rappeler, indique Radio Vatican, les finalités de l’Organisation mondiale du commerce avec un document rappelant que « la libéralisation du commerce ne doit pas être considérée comme une fin en soi, mais comme un moyen pour arriver à des objectifs ultérieurs comme le développement intégral de toute personne et la réduction de la pauvreté ».

Le document s’intitule, toujours selon la même source, « Réflexions à l’occasion de la 6e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du Commerce ». Il a été présenté le 17 décembre par la délégation du Saint-Siège conduite par Mgr Silvano Tomasi.

« Le sommet, dit le texte, offre une occasion pour chercher le bien commun de toute la Famille humaine, pour cela, les règles du commerce international doivent favoriser un engagement majeur pour le développement humain et l’amélioration des conditions de vie des pauvres ».

Le saint-Siège souhaite donc que l’Organisation mondiale du Commerce puisse garantir à tous les pays, spécialement les moins développés, une possibilité égale de « participer et contribuer aux accords commerciaux pour la défense de leurs droits ».

Le document se réfère à ce qui a été prévu par le sommet de Doha en 2001 et rappelle que le développement de tous doit constituer le fil conducteur des négociations.

Il souligne l’importance de tenir compte des « priorités dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de l’éducation, du travail, et de la protection de l’environnement ».

Le secteur agricole est en effet décisif pour les pays en voie de développement. C’est pourquoi le document dénonce la fiscalité actuelle qui fait obstacle à la production et souligne la nécessité de reconnaître à ces pays « un accès privilégié à tous les secteurs commerciaux ».

Le Saint-Siège ne craint pas de critiquer également le système actuel des aides alimentaires qui, toute nécessaires qu’elles soient, doivent être considérées comme des « aides d’urgence » en mesure d’aider un Etat pauvre à « devenir autosuffisant ».

En dehors du secteur agricole, le Saint-Siège recommande en outre de trouver un équilibre entre permettre l’accès aux produits des pays industrialisés et le danger que ces produits n’étouffent les industries naissantes des pays en voie de développement.

« En accord avec le devoir de solidarité entre les Etats membres de l’Organisation, on devra donc promouvoir le transfert de technologies et de connaissances aux économies faibles pour en augmenter la compétitivité », recommande également le Saint-Siège.

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ZENIT Staff

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