La joie est "la condition habituelle" du chrétien

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Le card. Parolin à l’Association de charité politique

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Pour le pape François, la joie est « la condition habituelle de l’homme ou de la femme de foi » et « la source de la consolation spirituelle », explique le cardinal Parolin.

Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État, a médité sur l’exhortation apostolique Evangelii gaudium du pape François, lors d’une rencontre avec l’Association internationale de charité politique, le 30 avril 2014, à Rome.

La rencontre, centrée sur l’exhortation apostolique, rassemblait notamment les diplomates qui ont adhéré au Conseil de coordination pour les ambassadeurs auprès du Saint-Siège, institué par la Domus Carità Politica et approuvé par le Conseil pontifical pour les laïcs.

Retrouver la joie chrétienne

Pour le pape François, a expliqué le cardinal, la joie est « la condition habituelle de l’homme ou de la femme de foi », mais aussi « la source de la consolation spirituelle, bien différente de l’euphorie ou de l’émotion d’un moment, parce qu’elle est liée à la voix de l’Esprit, qui parle au plus profond du cœur et qui pousse à l’action ».

Dans un monde marqué par « un vide de sens » et une « incapacité de goûter la vie », les chrétiens « semblent soumis aux mêmes angoisses et préoccupations que ceux qui sont sans espérance », dans une « perspective aplatie réduite au seul plan terrestre », a-t-il déploré.

Ils devraient, au contraire, être porteurs de cette « joie contagieuse qui met en mouvement celui qui en fait l’expérience ». D’où la nécessité de la nouvelle évangélisation.

Prééminence de la miséricorde

Le cardinal a mis en garde contre les dérives de cette évangélisation : trop souvent, « la prééminence que devrait occuper la miséricorde » est comme « obscurcie par d’autres préoccupations », avec le risque de voir disparaître le cœur de l’annonce.

« Le canal de transmission du message » est également important, a-t-il poursuivi : « Sans une annonce efficace, l’Évangile peut sembler loin de la vie, peu attractif, non pas parce qu’on le trouve faux, mais plutôt ennuyeux ».

Mais « la préoccupation pour l’efficacité de la communication peut conduire aussi à la tentation de diluer le contenu de l’Évangile, ou de le réduire à des slogans commodes, pour obtenir un consensus facile, en passant par-dessus le caractère central de la croix, ou en le revêtant de toute un série de détails secondaires ».

Le véritable défi de l’évangélisation, a conclu le cardinal, « exige plutôt l’accueil de ses propres fragilités et la docilité à l’œuvre de l’Esprit-Saint » : « Les éléments du diamant sont présents en chacun, mais il est nécessaire de les ré-ordonner, en enlevant les incrustations ou les détritus qui en ont obscurci le fond », à travers un travail de purification.

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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