La JMJ de Cologne rendra hommage à Victor Dillard sj, mort à Dachau

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Une place portera son nom à Wuppertal

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ROME, Dimanche 12 juin 2005 (ZENIT.org) – Une place sera inaugurée à Wuppertal, après le chemin de croix des JMJ de Cologne, le 19 août, au nom du jésuite français Victor Dillard (1897-1945), électricien, mort à Dachau.

Victor Dillard est né à Blois le 24 décembre 1897. Pendant douze ans il a été élève à Notre-Dame des Aydes. Militaire durant la première guerre mondiale, il entre ensuite chez les Jésuites. Sa formation et ses études le font voyager : Angleterre, Autriche, Allemagne. C’est en particulier sa recherche sur l’économie qui l’entraîne à faire des enquêtes dans ces pays. En 1931, il célèbre une première messe en la chapelle de N.D.A. à Blois. Comme nombre de jésuites, il est ensuite aumônier dans un établissement de sa congrégation et s’occupe du monde étudiant.

Ses travaux en économie le conduisent cette fois aux États-Unis d’Amérique où il rencontre à la Maison Blanche le président Roosevelt. Vient le second conflit mondial. Officier il rejoint l’armée ; fait prisonnier, il s’évade. Il va d’abord rejoindre Vichy. Mais rapidement ses propos et ses actions dans de nombreux groupements catholiques le rendent suspect auprès de la police gouvernementale. Il quitte la ville.

Conscient des besoins des Français partis en « Service du Travail Obligatoire » en Allemagne, il se propose à ses supérieurs comme volontaire pour aller exercer son ministère auprès d’eux, tout en sachant les risques qu’il courrait puisque les prêtres étaient interdits par les nazis.

C’est comme électricien qu’il arrive à Wuppertal (à une quarantaine de km de Cologne). Sa présence a marqué tant les ouvriers avec qui il travaillait, surtout à les soutenir spirituellement, que les populations locales.

Après le chemin de croix des J.M.J. le vendredi 19 août 2005, ils inaugureront une « place Victor Dillard ».

Le chemin de croix du vendredi 19 août 2005 passera par les établissements Siller & Jamart où le P. Dillard a travaillé comme électricien. Une plaque sera apposée sur l’église St-Konrad, lieu qu’il a fréquenté lors de ses six mois de ministère en Allemagne. La même plaque sera réalisée pour sa ville natale, Blois.

En 1943, le Père Dillard ne se trouve pas que des amis à Wuppertal, il est dénoncé et arrêté. De la prison de Barmen où il est d’abord emmené, il est ensuite déporté à Dachau où sont rassemblés de nombreux prêtres. C’est là que malade et affaibli par les atrocités du camp, il meurt le 12 janvier 1945.

Extrait de l’article publié dans le site de la pastorale des jeunes du Loir-et-Cher (cf. http://pastoralejeunes41.monsite.wanadoo.fr/index.jhtml)

Un ouvrage de Victor Dillard en 1941, « Lettres du prisonnier inconnu », 95 pages 135×180. (cf. http://www.jesuites.com/histoire/dillard.htm).

Un livre sur le P Victor Dillard : « Victor Dillard, jésuite mort à Dachau »,
aux éditions SOCEVAL devrait sortir prochainement.

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ZENIT Staff

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