La grande aventure de l'unité des européens

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La révolution pacifique du 9 mai 1950

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A l’occasion de la fête de l’Europe, le Secrétaire général de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE, www.comece.org/‎) le Père Patrick H. Daly, propose de relire la Déclaration de Robert Schuman (1886-1963).

« En ce 9 mai, à travers toute l’Europe, nous commémorons le jour où la grande aventure de l’unité des européens a commencé. Le 9 mai 1950, la France proposait à l’Allemagne un chemin de réconciliation et de paix basé sur une démarche concrète élaborée par le Commissaire français au plan, Jean Monnet. Le « oui » du Chancelier Allemand à la main tendue par le Ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman a donné le signal d’une vaste transformation de notre continent vers une Communauté de nations qui va accueillir son 28e membre, la Croatie, le 1er juillet prochain.

La paix et la solidarité, ces objectifs clés du 9 mai 1950, sont encore plus essentiels en ce 9 mai 2013, où la crise économique que nous traversons frappe durement la société européenne et engendre une grande souffrance sociale en Europe.

Certains dirigeants politiques, et même certains électeurs, imaginent que c’est par l’affrontement et la division que l’on surmontera cette crise. Cette logique nous ramènerait 70 ans en arrière sur un continent de haine et de divisions. Or, nous ne voulons pas retourner en arrière mais aller de l’avant. Nous sommes en cela guidé par cette vision de « transformation » que Robert Schuman a lui-même esquissée, dans la déclaration liminaire à sa déclaration du 9 mai :

«  Il n’est plus question de vaines paroles, mais d’un acte, d’un acte hardi, d’un acte constructif. La France a agi et les conséquences de son action peuvent être immenses. Nous espérons qu’elles le seront. Elle a agi essentiellement pour la paix. Pour que la paix puisse vraiment courir sa chance, il faut, d’abord, qu’il y ait une Europe. Cinq ans, presque jour pour jour, après la capitulation sans conditions de l’Allemagne, la France accomplit le premier acte décisif de la construction européenne et y associe l’Allemagne. Les conditions européennes doivent s’en trouver entièrement transformées. Cette transformation rendra possibles d’autres actions communes impossibles jusqu’à ce jour. L’Europe naîtra de tout cela, une Europe solidement unie et fortement charpentée. Une Europe où le niveau de vie s’élèvera grâce au groupement des productions et à l’extension des marchés qui provoqueront l’abaissement des prix.

Une Europe où la Ruhr, la Sarre et les bassins français travailleront de concert et feront profiter de leur travail pacifique, suivi par des observateurs des Nations Unies, tous les Européens, sans distinction qu’ils soient de l’Est ou de l’Ouest, et tous les territoires, notamment l’Afrique qui attendent du Vieux Continent leur développement et leur prospérité. Voici cette décision, avec les considérations qui l’ont inspirée. (voir ensuite le texte de la déclaration Schuman)»

En tant que Secrétaire général de la COMECE, j’aimerais inviter tous les citoyens européens ainsi que leurs représentants à lire avec un regard neuf, en ce 9 mai 2013, la déclaration Schuman qui est le texte fondateur du projet européen et qui est à la source de tout ce que nous avons réalisé ensemble pour ‘transformer’ notre continent.

La relecture de ce texte pourrait éclairer notre parcours sur le chemin de l’unité et apporter la vision qui semble manquer de nos jours à certains de ceux qui président aujourd’hui aux destinées de ce projet. »

Lien vers le texte intégral de la Déclaration du 9 mai 1950:

http://www.robert-schuman.com/fr/pg-europe/9mai50.htm


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ZENIT Staff

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