Dans le contexte des débats politiques et juridiques actuels, le Groupe de travail de bioéthique la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE) publie un Avis sur la gestation pour autrui (GPA).
Le document d’une vingtaine de pages, intitulé “Avis sur la gestation pour autrui: la question de sa régulation au niveau européen et international”, a été présenté ce lundi 23 février 2015 au Parlement européen, au cours d’une conférence sous le patronage de l’eurodéputé Miroslav Mikolasik, annonce un communiqué de la COMECE.
Les douze membres du groupe de réflexion expliquent pourquoi « toutes formes de gestation pour autrui constituent une atteinte grave à la dignité humaine de ceux qui sont impliqués dans cet échange ».
Ils dénoncent notamment « une forme d’aliénation de la mère porteuse », une « réification de l’enfant » et « une maternité éclatée », affirmant qu’« on ne peut en aucune circonstance consentir à une telle pratique ».
L’Avis, met en relief « l’emprise sur le corps de la ‘mère porteuse’ », « l’intrusion dans sa vie personnelle », et il met en question la liberté du consentement, alors que les mères porteuses sont souvent « dans des situations de vulnérabilité » et « d’extrême pauvreté ».
Pour l’enfant, il souligne « la séparation très rapide, sinon brutale, d’avec sa ‘mère porteuse’ », au prix de « souffrances enregistrées dans l’inconscient » qui pourraient lui faire « percevoir cette venue au monde en termes d’abandon par celle qui l’avait porté et enfanté ».
En outre, ajoute le texte, « l’enfant est traité comme un produit et l’accord est semblable à un contrat de vente ».
La COMECE demande donc à l’Union européenne de « juguler cette pratique qui va à l’encontre des valeurs fondamentales » du continent, en commençant concrètement à « évaluer la faisabilité du refus de transcrire les certificats de naissance établis dans les pays de naissance ».
