Angelus 30 August 2015

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

"La frontière entre le bien et le mal passe à l’intérieur de l’homme"

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Le pape met en garde les chrétiens contre l’« observance extérieure » des lois sans changement intérieur. Seul un « cœur purifié » témoigne de la vraie foi, souligne-t-il.

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« La frontière entre le bien et le mal ne passe pas à l’extérieur de nous-mêmes, mais bien plutôt à l’intérieur », a affirmé le pape François. Il a appelé les chrétiens à « purifier » leur cœur dans son allocution avant l’angélus du dimanche 30 août, place Saint-Pierre.

Le pape a souligné « le primat de l’intériorité », c’est-à-dire le primat du « cœur ». « Ce ne sont pas les choses extérieures qui nous font devenir ou non des saints, mais c’est le cœur, qui exprime nos intentions, nos choix et le désir de faire tout pour l’amour de Dieu », a-t-il dit.

Il a invité les chrétiens à se poser la question : « Où est mon cœur ? » La réponse sincère montrera bien si la vie que le chrétien mène est vraiment chrétienne.

« Jésus disait : “Là où est ton trésor, là est ton cœur.” Quel est mon trésor ? C’est Jésus, c’est sa doctrine ? Alors le cœur est bon, a expliqué le pape. Ou bien, mon trésor, c’est autre chose ? C’est donc le cœur qui doit être purifié et se convertir. »

« Peu importe l’attachement extérieur, si notre cœur ne change pas, nous ne sommes pas de vrais chrétiens », a répété le pape. « Sans un cœur purifié, on ne peut avoir des mains vraiment pures ni des lèvres qui prononcent des paroles d’amour sincères – tout est double, une double vie –, des lèvres qui prononcent des paroles de miséricorde, de pardon. Seul un cœur sincère et purifié peut le faire. »

Le pape François a commenté la controverse entre le Christ et les pharisiens de l’Évangile de saint Marc. « Les interlocuteurs de Jésus » appliquaient les « traditions des anciens (…) de manière très scrupuleuse et les considéraient comme l’expression d’une authentique religiosité », a-t-il dit.

« L’observance des préceptes à la lettre est stérile si elle ne change pas le cœur et ne se traduit pas en comportements concrets », a constaté le pape. « Nous savons tous, a-t-il continué, dans nos communautés, dans nos paroisses, dans nos quartiers, quel mal font à l’Église et quel scandale provoquent ces personnes qui se disent très catholiques et qui vont souvent à l’église, mais qui ensuite, dans la vie quotidienne, négligent leur famille, parlent mal des autres et ainsi de suite. »

« Jésus condamne » ce comportement, a souligné le pape. « C’est un contre-témoignage chrétien », a-t-il déclaré avec force. 

Le pape a conclu son allocution en demandant au Christ « de nous donner un cœur pur (…), libre de toute hypocrisie, pour que nous soyons capables de vivre selon l’esprit de la loi et d’atteindre son but, qui est l’amour ». 

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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