La formation des prêtres, une priorité pour l'Eglise

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Par le card. Grocholewski

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ROME, mardi 14 février 2012 (ZENIT.org) – Parmi tous les types de formation, celle des prêtres est une priorité pour l’Eglise, affirme le cardinal Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique.

Le cardinal polonais Zénon Grocholewski répond à Zenit, au terme d’une semaine de travail pour les formateurs de séminaires, sur le thème : « Le ministère de la direction dans les séminaires », organisé du 6 au 10 février 2012, à l’Université de la Sainte-Croix de Rome.

Zenit – Eminence, qu’avez-vous transmis aux participants de cette semaine d’étude ?

Cardinal Grocholewski – Que parmi tous les types de formation, l’Eglise sait que celle des prêtres est la plus importante. Car ce sont d’eux que dépendent à la fois l’apostolat des laïcs – dont le prêtre est le guide – et la réalisation de la vie consacrée, car le père spirituel des personnes religieuses et consacrées est toujours un prêtre. L’avenir de l’Eglise et de l’apostolat en général dépend donc pour une large part de la qualité des ministres de l’Eglise.

Y a-t-il moins de vocations aujourd’hui? Il faut être très déterminé pour choisir la vie sacerdotale ?

Si l’on considère l’Eglise entière, il n’y a pas moins de vocations, au contraire : les chiffres augmentent. C’est visible en Afrique et en Asie. Par exemple, en Thaïlande, les catholiques sont 300.000, c’est-à-dire une petite communauté. Pourtant, le séminaire principal accueille 220 séminaristes, parmi lesquels 140 sont diocésains et les autres sont des religieux. C’est la même chose en Amérique latine, mais les proportions ne sont pas identiques pour tous les pays. Même en Europe, il y a des exemples de ce genre: l’année dernière en Roumanie, où les catholiques représentent seulement 7% de la population, on comptait 140 candidats au séminaire dans un diocèse de 220.000 catholiques.

Le cœur de la formation est toujours la sainteté, n’est-ce pas ?

Bien sûr. La sainteté est le cœur de toute formation spirituelle, car la formation humaine, intellectuelle et pastorale dépendent également d’elle. Par conséquent, pour nous, le cœur de la formation des prêtres c’est l’aspect spirituel. Prenons l’exemple de Jean-Marie Vianney, qui a vécu en des temps de persécution, où tant de prêtres étaient tués. Tout le monde disait : « On ne peut rien faire ». Il a créé malgré tout, et sans préparation spéciale, un centre de spiritualité dans une petite paroisse, où des gens venaient de toute la France pour entendre ce curé.

Lui, un simple prêtre, a fait davantage que 100 autres. Qu’a-t-il fait d’extraordinaire? Rien, il était tout simplement un « vrai prêtre » qui, uni au Christ, savait ce qu’il devait faire en tant que prêtre.

Le pape est très soucieux de la formation des prêtres ?

Il est impressionnant de constater la fréquence avec laquelle Benoît XVI parle des prêtres et de la sainteté dont ils doivent vivre. Je pense que c’est vraiment exceptionnel. Chaque jour, où que soit le pape, il dit quelque chose sur les séminaristes et les prêtres. Et c’est très significatif. Il sait que beaucoup dépend de nous, prêtres, et qu’aujourd’hui il est plus difficile d’être prêtre que par le passé. C’est pourquoi il est nécessaire d’être enraciné dans la prière, dans la spiritualité et dans l’union avec le Christ.

H. Sergio Mora

Traduit de l’anglais par Anne Kurian

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ZENIT Staff

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