La "Fondation Sœur Emmanuelle" remet deux prix

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CITE DU VATICAN, Mercredi 28 avril 2004 (ZENIT.org) – Un père blanc travaillant à Goma et la ‘Fédération Internationale des Pharmaciens Catholique’ ont été récompensés par la Fondation « Sœur Emmanuelle », indique l’agence catholique belge CathoBel (www.cathobel.be).

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À 95 ans, Sœur Emmanuelle veille à ce que son action se prolonge. En Belgique, les « Amis de Sœur Emmanuelle » et la « Fondation Soeur Emmanuelle » s’en chargent. Tous les deux ans, la fondation remet ainsi un prix à « une action privée en faveur de l’assistance à la mère et à l’enfant vivant dans des conditions de détresse ». C’est dans le cadre de la « tournée » belge de la dynamique religieuse, qu’a été remis le prix 2003, en présence du Nonce apostolique à Bruxelles. Les deux lauréats sont le père Michel d’Huart, fondateur à Goma de l’Association pour « l’Auto-promotion » des mères célibataires et la « Fédération Internationale des Pharmaciens Catholiques » qui s’attaque aux grandes pandémies curables, dont le SIDA.

Créée il y a une quinzaine d’an nées à l’initiative des ‘Amis de Soeur Emmanuelle’, de l’Université Catholique de Louvain (UCL) et de la Katholieke Universiteit Leuven (KUL), la ‘Fondation Sœur Emmanuelle’ (http://www.ase-vze.be) octroie tous les deux ans un prix à une action privée en faveur « de l’assistance à la mère et à l’enfant vivant dans des conditions de détresse soit dans des bidonvilles, soit dans le quart-monde ou encore des pays victimes de calamité tels que la guerre ou de grands fléaux naturels, et cela sans distinction de race, de religion, de philosophie ou de localisation géographique ». Depuis sa création, 225.000 euro ont déjà été distribués et ont permis aux bénéficiaires de franchir soit une étape de développement, soit une situation de crise.

Ce 19 avril 2004, deux nouveaux prix ont été octroyés, pour 2003, dans les locaux de la fondation universitaire, située rue d’Egmond à Bruxelles. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence du Nonce apostolique à Bruxelles, Mgr Rauber et de la ministre des affaires sociales, Maria Aréna.

Les mères célibataires de Goma

Le premier prix a été octroyé au père Michel d’Huart, Père Blanc, curé de la paroisse Notre-Dame d’Afrique à Goma. Cette région de la République Démocratique du Congo est particulièrement sinistrée. En 1994, elle a « accueilli » plus d’un million de réfugiés Hutus. Ceux-ci, en 1996, ont subi une attaque par les Banyamulenge. De plus, en 2002, une éruption volcanique du Nyiragongo a été particulièrement désastreuse. Résultats : pauvreté, détresse, assassinats, viols, maladies, malnutrition, sida…

Le père Michel d’Huart a créé APROFIME, ‘Association pour l’Auto-promotion de la Fille Mère’. Les résultats obtenus sont impressionnants : 87 mères célibataires préparées et mariées religieusement ; 750 formations professionnelles accomplies et/ou réinsertions ; une vingtaine d’enfants de mères célibataires scolarisés en 2000 ; 1800 filles en situation particulièrement difficile soit réconciliées avec leurs familles, soit intégrées dans des familles d’accueil mais toujours dépendantes et devant être assistées ; 65 finalistes travaillant dans treize ateliers de couture (trente devraient être possible) autonomes. En outre, grâce à la création d’une champignonnière et d’un centre de cultures maraîchères une formation a pu être donnée à 85 filles.

Aujourd’hui, APROFIME veut renforcer les moyens des 13 ateliers pour des mères célibataires ayant été formées auprès de l’association. Il s’agira d’acheter et de renouveler le matériel tout en s’approvisionnant en tissus, il est également question d’offrir des petits crédits à une quinzaine de mères célibataires pour soutenir leur activité d’indépendantes. S’ajoute à cela l’achat d’équipement spécial pour handicapé(e) et les besoins engendrés par la scolarisation d’enfants de six à dix ans (le coût est de 7 dollars par enfants par trimestre).

Rompre le cercle de la transmission du sida de la mère à l’enfant

Le deuxième prix, de 25.000 euro également, a été octroyé à l’association CUMVIVIUM. Le programme CUMVIVIUM lancé par la ‘Fédération Internationale des Pharmaciens Catholiques’ placée sous la présidence du professeur belge Alain Lejeune, travaille en lien avec des représentants du Saint-Siège, des professeurs d’université et des délégués d’importantes sociétés pharmaceutiques du monde entier. Cette association veut s’attaquer aux grandes pandémies curables (tuberculose, infections, paludisme, parasitoses) et incurables (sida) que l’on pourrait soit éviter, soit soulager en prolongeant la vie dans des conditions humaines acceptables.

En ce qui concerne plus particulièrement le sida, il est aujourd’hui avéré qu’il se transmet de la mère à l’enfant essentiellement au moment de la naissance et de l’allaitement. Si, immédiatement après la naissance, certains actes anti-rétro-viraux pouvaient être administrés, tant à la mère qu’à l’enfant, on pourrait envisager, dans environ 90% des cas, de rompre le cercle infernal de la transmission du sida de la mère à l’enfant.

Des équipes mixtes médecins, infirmières, pharmaciens vont être mises en place sous la supervision du père Jacques Simpore, Camilien de Ouagadougou, avec pour objectif de départ le traitement de 8.000 femmes enceintes et de 8.000 bébés. Pour ce faire, il faudra disposer de kits de diagnostics et suivre les jeunes mamans par des tri-thérapies. Le prix de la Fondation Sœur Emmanuelle pourrait servir de coup d’envoi en couvrant ces frais.

Il faut croire en l’homme

À la fin de la remise de prix, sœur Emmanuelle a conclu de la manière qui lui est coutumière : « Vous qui êtes ici, vous faites tous quelque chose, même si vous ne passez pas à la télévision. Il faut croire en l’homme. C’est quelque chose de merveilleux. Il a été créé à l’image de Dieu. Il faut faire comprendre aujourd’hui que notre planète est belle parce qu’il y a des hommes qui luttent pour les autres »

Et de terminer par son traditionnel « Yalla ! ».

Les ‘Amis de Sœur Emmanuelle’ est une association sans but lucratif qui a pour but de soutenir des projets qui – à la suite du message de Soeur Emmanuelle – répondent à un besoin bien défini, projets réalisés sur le terrain, en collaboration avec les bénéficiaires

La ‘Fondation Soeur Emmanuelle’ a été créée en 1989 sur l’initiative des ‘Amis de Soeur Emmanuelle’, de l’Université Catholique de Louvain (UCL) et de la Katholieke Universiteit Leuven.

Elle remet le prix de la Fondation tous les deux ans à une oeuvre qui va dans le sens de l’action de Soeur Emmanuelle en faveur des femmes et des enfants.
© CathoBel 2004, tous droits réservés.

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ZENIT Staff

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