La Fondation Raoul Wallenberg évoque la "Nuit de cristal"

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CITE DU VATICAN, Mardi 9 novembre 2004 (ZENIT.org) – La nuit du 9 au 10 novembre 1938 est tragiquement connue comme « la nuit de cristal », comme le rappelle aujourd’hui la Fondation Raoul Wallenberg, dont le site Internet est disponible en espagnol et en anglais (http://www.raoulwallenberg.net).

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La Fondation est une « organisation non gouvernementale, privée, qui vise à maintenir l’exemple de Raoul Wallenberg, avec la mission de promouvoir la paix et de développer des projets éducatifs fondés sur la solidarité, le dialogue, la compréhension, sans distinction ».

Comme le rappelle le site historique en langue française qui prend le nom du grand historien grec Hérodote, (http://www.herodote.net/histoire11091.htm), « après les accords de Munich, Adolf Hitler a pu constater les réticences de ses proches et de ses sujets à le suivre dans sa politique de conquête et de grandeur ».

C’est pourquoi, « un mois tout juste après la défaite morale des démocraties occidentales, il décide de frapper les consciences allemandes et de les retourner à l’occasion d’une opération spectaculaire comme il en a le secret. C’est la «Nuit de Cristal». Adolf Hitler franchit à cette occasion un nouveau pas dans la voie de l’antisémitisme ».

« Hérodote » rappelle : « De premières lois antisémites avaient déjà mis à l’écart les Allemands catalogués comme Juifs. D’autres mesures leur avaient succédé : enregistrement des entreprises juives, carte d’identité spéciale, privation de passeport ».

L’occasion se présente : « Le prétexte choisi pour relancer la politique antisémite est vite trouvé. C’est l’agression d’un conseiller de l’ambassade d’Allemagne à Paris, Ernst vom Rath, par un jeune juif polonais. A l’annonce de la mort de vom Rath, dans la soirée du 9 novembre, le ministre allemand de la propagande, Joseph Goebbels, dénonce un «complot juif» contre l’Allemagne. Il jette ses militants dans les rues pour un pogrom de très grande ampleur à l’image des émeutes anti-juives qu’encourageait au XIXe siècle l’administration du tsar ».

Puis, continue la même source, c’est le drame : « Les sections d’assaut nazies (SA), les SS et les Jeunesses hitlériennes s’en prennent aux synagogues et aux locaux des organisations israélites, ainsi qu’aux magasins et aux biens des particuliers. Les agresseurs sont pour la plupart en tenue de ville pour laisser croire à un mouvement populaire spontané. Près d’une centaine de personnes sont tuées à l’occasion de ce gigantesque pogrom. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7500 magasins sont pillés ».

« Hérodote conclut : « Avec un certain cynisme, les nazis donneront à ces premières violences antisémites planifiées en Allemagne le nom poétique de «Nuit de Cristal», en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là ».

Et de commenter : « La communauté juive sera taxée d’une énorme amende pour cause de tapage nocturne (ça ne s’invente pas). 35.000 juifs environ seront aussi arrêtés et envoyés dans des camps. Ils seront pour la plupart libérés contre rançon. L’extermination n’est pas encore d’actualité ».

« Hérodote » précise également que le meurtrier du jeune conseiller Ernst vom Rath avait en fait le projet de tuer l’ambassadeur : il s’agit d’un très jeune juif polonais de 17 ans, Herschel Grynszpan.

Né en 1912, Raoul Wallenberg (cf. http://www.raoul-wallenberg.net) a sauvé pendant la Deuxième Guerre mondiale des dizaines de milliers de juifs de la déportation nazie alors qu’il était en poste à Budapest. Il a été enlevé en 1945 par l’armée soviétique. Selon des sources soviétiques, il serait mort en 1947, mais la lumière n’a jamais été faite sur son sort.

En 1944, alors qu’il était le représentant d’une entreprise commerciale d’Europe centrale, Wallenberg avait persuadé le ministère suédois des Affaires étrangères de l’envoyer à Budapest avec un passeport diplomatique.

Il y recueillit des milliers de Juifs dans des maisons protégées par le drapeau de la Suède et d’autres pays neutres. Il sauva des personnes des trains de la mort, et à ceux qu’il ne pouvait sauver il procura des vivres et des vêtements.

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ZENIT Staff

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