La foi de Marie soutient toute l'Eglise, par le card. Schönborn

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La Vierge de Fatima à Rome

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Salvatore Cernuzio et Massimiliano Menichetti (Radio Vatican)

Traduction d’Océane Le Gall

ROME, jeudi 17 mai 2012 (ZENIT.org) –  La foi de Marie soutient toute l’Eglise, a rappelé le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale d’Autriche, en rendant hommage à la Vierge de Fatima.

L’archevêque de Vienne a présidé mardi dernier, 15 mai, une messe en la paroisse romaine de Sainte-Marie-des-Grâces-aux-Fornaci  qui accueille jusqu’au 20 mai la statue de Notre-Dame de Fatima, en pèlerinage dans la capitale italienne depuis le 13 mai.

Le cardinal Schönborn, en présence donc de la Statue de Marie et des reliques de deux des trois pastoureaux de Fatima, les  bienheureux François et Jacinthe, a invité les fidèles à une réflexion sur la place centrale de la Mère de Dieu et dans la vie de l’homme, spécialement en ce mois de mai qui lui est consacré.

Après la messe, le cardinal a accordé cet entretien exclusif à Radio Vatican et à Zenit.

Eminence, en cette heure de crise économique et de sécularisation en Europe, qu’enseigne  de l’exemple de Marie ?

Card. Schönborn –  La foi dans la vie quotidienne de Marie est quelque chose qui me frappe encore beaucoup, car nous sommes tentés d’oublier qu’une grande partie de sa vie était la vie cachée de Nazareth. La vie de saint Joseph, de son fils Jésus, est une vie ordinaire comme celle de chacun de nous, une vie de travail avec toutes les difficultés. Imaginons : Joseph devait acheter le bois, passer des contrats, devait payer ses collaborateurs car un charpentier ne peut travailler seul.

Et puis, il y avait les difficultés d’une terre occupée par les Romains : une situation d’injustice, de pauvreté, de persécution, d’oppression.

Au milieu de tout cela, il y a le fils de Dieu, fils de Marie. Pour nous aussi, concrètement, dans la vie quotidienne, Marie est avec nous dans les souffrances, les peines. Ce qu’il y a de grand chez elle, c’est cette foi sans hésitation.   Je pense que le message central est là.

Sur les sites mariaux aussi : qu’apprenons à Lourdes, à Fatima, dans les autres lieux connus et moins connus? Qu’elle s’adresse toujours aux gens simples. Bernadette ne savait ni lire ni écrire, elle était analphabète ; les enfants de Fatima, ce sont eux qui donnent le message de la Vierge, ce sont eux qui sont appelés à être des apôtres. Quel enseignement pour nous,  si orgueilleux devant le succès, le progrès, la richesse! Et maintenant, dans la crise, nous voyons où sont les vraies valeurs.

Le pèlerinage de tant de personnes aux lieux saints de Marie est un signe d’espérance?

Absolument, car l’espérance n’est pas la vertu de la facilité, c’est la vertu d’être encore ancrés en Dieu, comme dit saint Paul, en espérant contre toute espérance ! L’espérance humaine est une belle chose, mais l’espérance de foi est quelque chose de bien plus grand et l’espérance existe parce que Dieu est présent.

Dans votre homélie vous avez affirmé: « Dans la foi de Marie toute l’Eglise a survécu ». Qu’entendez-vous par là ?

Sans la foi, l’Eglise n’existe pas et dans la nuit du Samedi Saint tous étaient dans les ténèbres d’un échec visible. Seule la Vierge, nous dit la tradition, a gardé la foi. Et nous devons penser à la souffrance terrible de la mort réelle de son fils. Grâce à cette foi gardée, toute l’Eglise a survécu et survivra toujours dans la foi.

Lors de l’audience générale de la semaine dernière, Benoît XVI a exhorté les jeunes à ne pas abandonner la prière du chapelet, une prière simple mais « efficace » pour  un dialogue direct avec Marie : jusqu’à quel point le chapelet est-il important?

Pour moi, le rosaire est la prière des pauvres, car quand vous êtes fatigués, épuisés,  avec le chapelet dans les mains, vous vous sentez toujours en sécurité. Dans l’Ave Maria, je suis frappé à chaque fois par  cette phrase : « Maintenant et à l’heure de notre mort ». « Maintenant » : toujours, dans le maintenant de  ma vie, il y a Marie.

On a souvent dit : « Ah ! ces vieilles femmes qui prient le chapelet! ». On le disait déjà dans ma jeunesse, mais je les vois encore aujourd’hui: ce ne sont pas les vieilles femmes d’il y a 50 ans, ce sont les vieilles femmes d’aujourd’hui et elles continuent à prier! Et ceux qui méprisent ces vieilles personnes qui prient n’ont rien compris de l’Evangile.

Eminence, pour conclure, un mot de l’Eglise dans votre pays?

Un petit message sur l’Eglise en Autriche. Les mass médias offrent une image unilatérale. C’est vrai qu’il y  a des difficultés, des protestations, mais beaucoup de foi aussi. Quand je pense à tous ces groupes de prière de jeunes – dont on ne parle pas – je pourrais donner une longue liste. Que de groupes de prière il y a! C’est pourquoi je veux transmettre une autre vision, je voudrais que l’on sache que notre Eglise est vivante.

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ZENIT Staff

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