La famille, un « facteur d’équilibre social et de développement économique »

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Un document signé par 100 organisations présenté à l’ONU

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ROME, Vendredi 30 mars 2007 (ZENIT.org) – A l’issue du XVIIème Congrès international sur les « Droits et responsabilités de la famille », organisé Rome à l’initiative de l’International Federation for Family Development (IFFD), 100 organisations non gouvernementales ont signé une « Déclaration de Rome pour les droits et les responsabilités de la famille ».

Près de 700 personnes provenant de 44 pays différents, dont des chercheurs, des conseillers familiaux et des éducateurs de 90 organisations, ont participé à ce congrès.

Après avoir présenté les résultats de leurs différentes études et recherches, les experts ont confronté leurs points de vue sur des thèmes liés aux politiques familiales responsables (mesures de conciliation entre le travail et la famille, éducation des enfants, famille et développement économique, situation des mères qui travaillent) et sur le rôle des moyens de communication.

La Déclaration de Rome, fruit d’analyses liées aux problématiques de la famille à travers le monde, sera présentée à l’ONU afin de demander une plus grande protection et assistance pour les familles et tous ceux qui, dans leur rôle de mère ou de père, font face à des formes de discrimination.

Les 100 organisations signataires du document demandent à tous les gouvernements d’élaborer des « politiques familiales responsables » qui garantissent la stabilité de la famille, en favorisant le droit au logement et le libre accès à l’éducation.

Les experts en gestion et développement familial de l’IFFD considèrent qu’il est d’une importance capitale que les gouvernements, les institutions et les entreprises, adoptent des mesures de conciliation entre le travail et la famille. Il s’agit de protéger le droit des parents à consacrer du temps à leurs enfants, facteur de stabilité et de cohésion familiale. Ils souhaitent également des initiatives de formation pour les parents.

Ce document souligne que la famille est un « facteur d’équilibre social et de développement économique ». Il met par ailleurs en avant l’importance et le caractère irremplaçable du rôle de la famille dans la société : « Assurer le bonheur au sein du foyer, garantir la paix et la cohésion sociale, le développement éducatif et le bien-être général, la croissance économique et l’intégration sociale ».

Les signataires réclament par ailleurs que l’on accorde « une attention particulière et prioritaire au monde de l’enfance et aux nécessités de tous ces jeunes qui vivent dans un monde en rapide évolution ».

L’accent a également été mis sur les « difficultés que rencontrent les mères ou les pères à obtenir une formation, des instruments ou du temps nécessaire pour remplir leur fonction principale d’éducateurs ».

Ces difficultés, souligne-t-on dans le texte, « engendrent des phénomènes extrêmement inquiétants tels que l’échec scolaire, la dépendance à la drogue, la violence, les ruptures familiales traumatisantes et une absence de valeurs civiques, chez de nombreux enfants et adolescents de notre planète ».

« Tous ces facteurs sont appelés à diminuer au gré des mesures et des politiques de soutien qui sont prises ou mises en œuvre pour renforcer les familles » rappellent les signataires du document.

Le document de l’IFFD dénonce par ailleurs « les difficultés auxquelles, dans un nombre croissant de pays, la famille est confrontée quant à son droit de pouvoir décider, librement et de façon responsable, du nombre d’enfants, et de bénéficier d’opportunités sociales égales en terme de maternité et de paternité ».

Les organisations constatent que « les obstacles économiques, l’impossibilité de concilier de manière adaptée le travail et la famille et, en général, l’absence d’un changement social favorable aux familles, contribuent à une certaine crise mondiale de la famille, où la mère et le père ont du mal à exercer leurs fonctions ».

Autre phénomène inquiétant soulevé par les experts, « la diminution de la fécondité et le vieillissement de la population ». « Ce processus – est-il écrit dans le document – a de sérieuses retombées sur le maintien des systèmes de protection sociale, dont bénéficient surtout les personnes âgées et les personnes qui ne sont pas autonomes, et risque d’entraîner, à plus ou moins longue échéance, des problèmes économiques dans des secteurs publics comme la santé et l’éducation ».

Dans ce contexte, l’IFFD rappelle le caractère central de la famille qui « constitue le moyen vital pour préserver et transmettre les valeurs culturelles ; la famille est garante des valeurs humaines ; garante de l’identité culturelle et de la continuité de l’espèce ; elle peut-être génératrice de ressources ; un lieu favorable d’apprentissage ; un instrument efficace de prévention contre le crime et la délinquance ».

La déclaration de l’IFFD se termine par un appel aux Nations unies à respecter et à soutenir les droits de la famille, conformément aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (la famille est « l’élément naturel et fondamental de la société », article 16), et dans le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels (« Une protection et une assistance aussi larges que possibles doivent être accordées à la famille », art.10).

Les 100 organisations signataires du document demandent à l’ONU de promouvoir, au sein des Etats membres, des « campagnes de sensibilisation sur le rôle prépondérant des parents en matière d’éducation », et d’encourager les Etats à « prendre des mesures de conciliation entre le travail et la famille ».

L’International Federation for Family Development (IFFD), est une institution sans but lucratif, présente dans 44 pays, dotée d’une longue expérience (depuis 1976) dans la promotion et le développement de la famille à travers des activités de Practical Parenting (activité de formation pour les parents). L’IFFD a un statut consultatif particulier auprès de l’ONU.

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ZENIT Staff

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