La famille, un don du Créateur à l'humanité

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Le card. Erdö présente le document préparatoire du synode de 2014

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Pour le cardinal Erdö, le « document préparatoire » (Lineamenta) du prochain synode des évêques sur la famille « ouvre l’horizon vers la reconnaissance du fait que la famille est un véritable don du Créateur à l’humanité ».

Ce document, une étape de la préparation du synode intitulé « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation » (5-19 octobre 2014) a été présenté hier, 5 novembre, au Vatican.

Parmi les intervenants : Mgr Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode, le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest et rapporteur général de l’Assemblée et Mgr Bruno Forte, secrétaire spécial de l’Assemblée.

Le cardinal Erdö a mis en relief les grandes lignes du document, qui a été préparé lors de la cinquième réunion du Conseil du synode ordinaire, présidée par le pape François, les 7 et 8 octobre derniers.

Ce document, a-t-il expliqué, en plus des « aspects canoniques et pastoraux de la question », donne « des points de vue bibliques et théologiques », notamment dans la partie II, intitulée « L’Église et l’Évangile de la famille ».

Selon le cardinal, le texte fait ressortir que « la famille découle de la volonté du Créateur et constitue une réalité sociale. Elle n’est pas une pure invention de la société humaine mais une réalité naturelle qui a été élevée par le Christ Seigneur, dans le cadre de la grâce divine ».

Le document « relie étroitement la question de la famille avec celle du mariage » : « Mariage et famille sont indissociables parce que la masculinité et la féminité du couple sont constitutivement ouvertes au don des enfants ».

La partie théologique réaffirme que « la famille est le fondement de la société » car dans la famille, les générations se rencontrent et « s’entraident ». Elle représente donc un remède au « grand défi de l’individualisme actuel, qui dans de nombreuses sociétés remet en cause la solidarité intergénérationnelle », a estimé le cardinal.

Le texte précise que la dignité sacramentelle « est propre au mariage entre chrétiens » : « de ce fait, le mariage entre un catholique et un non-baptisé est valide, légitime, mais non sacramentel ». Et un mariage valide entre deux chrétiens est « un sacrement », même si « les parties ne savent pas ou n’ont pas la volonté particulière de recevoir un sacrement ».

Tout cela a une conséquence pastorale, a fait observer le cardinal : « Les catholiques fiancés qui veulent célébrer leur mariage dans l’Église ne peuvent être refusés au seul motif de leur manque de religiosité ou de l’absence de leur foi ».

En effet, cela « entraînerait de graves risques », en premier lieu celui « de porter des jugements sans fondement et discriminatoires », et celui « de provoquer des doutes sur la validité des mariages déjà célébrés ».

Le cardinal a aussi expliqué le sens du questionnaire, en dernière partie du document, qui a « un aspect pastoral » et n’est pas « une simple étude comparative ».

Outre les questions de loi civile et de société – unions homosexuelles, unions libres – le questionnaire s’enquiert du lien entre évangélisation et familles, mais également des pastorales de la famille en vigueur, pour avancer vers la sainteté, mais aussi pour accompagner les personnes en souffrance, notamment les personnes divorcées et remariées, et enfin pour la formation des enfants et adolescents.

Le questionnaire soulève aussi des points juridiques, comme la possibilité de simplifier la procédure de déclaration de nullité d’un mariage.

Enfin, l’ouverture des conjoints à la vie est examinée : « la question pastorale finale (7f) appelle l’attention sur la valeur centrale, c’est-à-dire la vie » et cherche les moyens de « promouvoir une mentalité plus ouverte à l’accueil des enfants ».

Pour le cardinal, l’ensemble du questionnaire se situe dans un contexte large : « au-delà des problèmes qui existent, il ouvre l’horizon vers la reconnaissance du fait que la famille est un véritable don du Créateur à l’humanité ».

Ce document, a-t-il aussi rappelé, fait partie d’un itinéraire de travail en deux phases: la première est l’Assemblée générale extraordinaire de 2014, qui vise à « faire un état des lieux et recueillir des témoignages et des propositions des évêques » afin de « proclamer et de vivre de façon crédible l’Evangile de la famille ».

La seconde phase sera l’Assemblée générale ordinaire prévue pour 2015, qui aura pour but de « trouver des orientations de travail pour la pastorale de la personne humaine et de la famille ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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