ROME, Lundi 14 décembre 2009 (ZENIT.org) – En diplomatie, l’Eglise entretient un dialogue de l’espérance, au nom de l’Evangile et pour le bien de l’humanité, affirme le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, dans le dernier numéro d’« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, dont il est aussi le directeur.
Le père Lombardi consacre son éditorial de cette semaine aux dernières audiences du pape avec des chefs d’Etat et de gouvernement ou à des représentants diplomatiques
Revenant par exemple sur l’audience que Benoît XVI a accordé au nouvel ambassadeur de Cuba près le Saint-Siège, Eduardo Delgado Bermúdez, il rapporte le constat du pape selon lequel « malgré des décennies de difficultés dans les rapports avec le Saint-Siège, mais surtout malgré toutes les limitations imposées aux activités de l’Eglise, les relations diplomatiques ne se sont jamais interrompues », enregistrant une amélioration qu’il a qualifiée d’« appréciable ».
Autre rencontre significative, celle du pape avec le président russe Medvedev qui, souligne le père Lombardi, « a été l’occasion d’annoncer le plein établissement de relations diplomatiques avec la Fédération russe, après 20 années de rapprochement marquées par des relations officielles mais pas encore pleines ».
Cette annonce, relève le père jésuite, « est un pas en avant significatif » qui montre que « la situation d’hostilité vécue sous le régime communiste soviétique est aujourd’hui un souvenir ».
Enfin, autre audience signalée par le père Lombardi, celle au président du Vietnam, Nguyên Minh Triêt, qui, souligne-t-il dans son éditorial, « doit être considérée comme une nouvelle étape sur le chemin souhaité vers la normalisation des rapports avec ce pays d’Asie, où l’Eglise catholique compte sur une communauté nombreuse et dynamique.
Cette année, rappelle-t-il, celle-ci « fête un important jubilé et, malgré des décennies de difficultés regarde l’avenir avec confiance ».
De cette manière, ajoute le père Lombardi, « le Saint-Siège continue, avec patience et clairvoyance, à tisser son dialogue avec les responsables des nations, pensant au bien de l’Eglise dans leur pays, et dans une perspective de compréhension et de paix entre tous les peuples ».
« Sa diplomatie n’est pas guidée par un esprit de faiblesse ou de compromis. Comme cela a été très bien dit par le passé, c’est une question de réalisme, ‘le réalisme de l’espérance’ », conclut-il.
