Pope Francis in airplane (archive)

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La dette mondiale est terrible, déplore le pape François

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Suite du dialogue du pape avec la presse que le vol Asuncion-Rome.

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La dette des pays du monde est terrible, déplore le pape François, en répondant à une question de la presse sur le vol Asuncion (Paraguay)-Rome (12-13 juillet).

Question – Ces jours-ci vous avez insisté sur la nécessité  de parcours d’intégration, d’inclusion sociale, contre la mentalité du rejet. Vous avez soutenu aussi des projets qui vont dans la direction du bien vivre. Même si vous nous avez dit que vous devez encore penser au voyage aux Etats-Unis, pensez-vous aborder ces questions à l’ONU, à la Maison Blanche? Pensiez-vous aussi à ce voyage quand vous avez parlé de ces questions?

Pape François – Non, je ne pensais qu’à ce voyage et au monde en général. Mais en ce moment la dette des pays du monde est terrible. Tous les pays ont des dettes et il y a un ou deux pays qui ont acheté les dettes des grands pays. C’est un problème mondial. Mais je n’ai pas pensé particulièrement au voyage aux Etats-Unis.

La dette des pays pauvres fait notamment l’objet d’un paragraphe spécial du Compendium de l’enseignement social catholique qui dit : Dans les questions liées à la crise de l’endettement de nombreux pays pauvres, il faut avoir présent à l’esprit le droit au développement. À l’origine de cette crise se trouvent des causes complexes et de différentes sortes, tant au niveau international — fluctuation des changes, spéculations financières, néocolonialisme économique — qu’à l’intérieur des différents pays endettés — corruption, mauvaise gestion de l’argent public, utilisation non conforme des prêts reçus. »

Les peuples souffrent d’une situation dont ils ne sont pas responsable, fait observer le Compendium : « Les plus grandes souffrances, qui se rattachent à des questions structurelles mais aussi à des comportements personnels, frappent les populations des pays endettés et pauvres, qui n’ont aucune responsabilité. La communauté internationale ne peut pas négliger une telle situation: tout en réaffirmant le principe que la dette contractée doit être remboursée, il faut trouver des voies pour ne pas compromettre le « droit fondamental des peuples à leur subsistance et à leur progrès » (n. 450). »

Un paragraphe qui cite explicitement l’encyclique sociale de saint Jean-Paul II  Centesimus annus, et le document du Conseil pontifical Justice et Paix de 1986: “Au service de la communauté humaine: une approche éthique de l’endettement international”. Dans ce dernier document, le dicastère romain a proposé aux différents acteurs concernés – pays créanciers et débiteurs, organismes financiers et banques commerciales – des critères de discernement et une méthode d’analyse.

Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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