La crise de la famille entraîne une crise de l'écologie humaine, décryptage

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Congrès de la Doctrine de la foi sur la complémentarité homme-femme

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Pour le pape François, la « crise de la famille a entraîné une crise de l’écologie humaine »: un décryptage qui s’inscrit dans la ligne de sa réflexion sur la famille qu’il a demandée à l’Eglise dans le monde entier en préparation aux deux synodes d’octobre 2014 et d’octobre 2015. Il affirme les droit des enfants à « grandir dans une famille, avec un papa et une maman ».

Milieux sociaux en péril

Le pape a en effet reçu en audience, lundi matin, 17 novembre, au Vatican, les membres d’un congrès organisé par la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la complémentarité homme-femme. Nous publions ce 18 novembre une traduction intégrale de cette importante réflexion à ajouter au dossier.

Mais on est plus lent, a fait observer le pape, a diagnostiquer les dangers menaçant la société que ceux menaçant l’environnement: « La crise de la famille a entraîné une crise de l’écologie humaine, car comme pour les milieux naturels, les milieux sociaux ont besoin eux aussi d’être protégés. Et même si l’humanité a maintenant compris la nécessité d’affronter ce qui constitue une menace pour nos milieux naturels, nous sommes lents – nous sommes lents dans notre culture, voire dans notre culture catholique aussi – nous tardons à reconnaître que nos milieux sociaux sont eux aussi en péril. Il est donc indispensable de promouvoir une nouvelle écologie humaine et de la faire progresser ».

Les piliers d’une nation

Pour le pape, les « piliers fondamentaux » d’une nation sont « ses biens immatériels » et dans ce contexte, « la famille reste un pilier de notre harmonie civile et une garantie contre la destruction sociale ».

Il a affirmé le « droit » des enfants de « grandir dans une famille, avec un papa et une maman, capables de créer un environnement propice à leur développement et à leur maturation affective ».

Il cite son Exhortation apostolique Evangelii gaudium (du 24 novembre 2013), dans laquelle il a voulu « mettre l’accent sur la contribution « indispensable » du mariage à la société, une contribution qui « dépasse le niveau de l’émotivité et des nécessités contingentes du couple » (n. 66). Je vous dis donc merci d’avoir cette approche à votre colloque en mettant l’accent sur les bénéfices que le mariage peut apporter aux enfants, aux époux eux-mêmes et à la société ».

« La famille est la famille » et elle a « une force en elle-même » déclare le pape François qui invite à proposer cette bonne nouvelle avec audace aux jeunes, dans le contexte d’une culture au contraire marquée par le « provisoire ».

« Pensons surtout aux jeunes qui représentent l’avenir: il est important que ces jeunes ne se laissent pas toucher par cette mentalité néfaste du provisoire et qu’ils soient des révolutionnaires par leur courage à chercher un amour fort et durable, autrement dit aller à contre-courant », a notamment déclaré le pape.

Un fait anthropologique

Il a souligné combien il serait néfaste, pour la défendre, d’idéologiser la famille en disant clairement: « Nous ne devons pas tomber dans le piège des concepts idéologiques pour qualifier cela. La famille est un fait anthropologique, et par conséquent un fait social, culturel, etc. Nous ne saurions utiliser des concepts de nature idéologique pour la qualifier, car ces derniers n’ont de force qu’à un moment précis de l’histoire et donc destinés à déchoir. On ne peut parler aujourd’hui de famille conservatrice ou de famille progressiste : la famille est la famille ! Ne laissez pas ce concept ou autres concepts de nature idéologique vous mettre une étiquette. La famille a une force en elle-même. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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