La Congrégation pour le clergé aux prêtres : la prière est une priorité

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ROME, Mercredi 16 avril 2008 (ZENIT.org) – Devant la certitude que le ministère sacerdotal et la mission de l’Eglise dépendent du rapport personnel avec Jésus, les prêtres sont appelés à faire passer la prière avant l’action, souligne la Congrégation pour le clergé.

Dans une lettre à tous les prêtres du monde, le dicastère prépare la Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, célébrée à l’occasion de la solennité du Sacré Cœur de Jésus, le 30 mai prochain.

Signé par le cardinal préfet Cláudio Hummes et le secrétaire de la Congrégation, Mgr Mauro Piacenza, ce message est un appel à contempler la « parfaite et fascinante humanité de Jésus Christ, aujourd’hui vivant et actif », convaincus de sa miséricorde.

Ainsi le dicastère demande-t-il aux prêtres de faire passer la prière avant l’action car, précise-t-il, c’est la prière qui détermine la force de l’action, qui devient alors plus incisive. La mission doit se nourrir de la prière, « du rapport personnel que chacun a avec le Seigneur Jésus ».

La congrégation pour le clergé réaffirme donc l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme, comme le signale Benoît XVI dans son encyclique Deus caritas est. Deuxième étape pour les prêtres, souligne le cardinal Hummes dans sa Lettre : « être des experts de la Miséricorde de Dieu ». 

Le cardinal Hummes lance une mise en garde : le sacerdoce ne peut être vu comme une sorte de charge inévitable « que l’on accomplit de façon ‘mécanique’, en s’appuyant par exemple sur un programme pastoral articulé et cohérent ». Non, le sacerdoce est « une vocation », souligne-t-il. « Il est la voie, la manière que Jésus Christ utilise pour nous sauver, et par laquelle il nous a appelés et nous appelle aujourd’hui à vivre avec Lui ».

Cette « sainte vocation » ne connaît qu’une seule et unique « mesure adéquate », rappelle la Lettre : « la mesure radicale », la « dévotion totale », que « Jésus Christ réalise jour après jour » dans le prêtre à travers sa « décision renouvelée dans la prière ».

« De même, le don du célibat sacerdotal doit être accueilli et vécu dans cette dimension de radicalité et de pleine configuration au Christ, poursuit le cardinal, qui estime que tout autre position, par rapport à la réalité du rapport avec Dieu, risquerait de devenir idéologique ».

« Bien que l’exercice de notre ministère, soumis aux conditions de la vie moderne, exige parfois un lourd travail de notre part, si lourd qu’il pourrait nous décourager, nous devons nous sentir stimuler à prendre davantage soin de notre identité sacerdotale, qui a clairement une racine divine », exhorte la Lettre. 

« Ce sont les conditions particulières de notre ministère qui doivent, dans une logique opposée à celle du monde, nous pousser à ‘élever le ton’ de notre vie spirituelle, en montrant de façon plus convaincue et plus efficace, notre appartenance exclusive au Seigneur ».

« L’Eucharistie est le lieu par excellence de la totalité », poursuit le cardinal Hummes, elle est le sacrement où Jésus offre son corps et son sang, « la totalité de son existence ». 

Aussi invite-t-il les prêtres du monde entier à ne pas manquer « de célébrer tous les jours la Très sainte Eucharistie » et il les exhorte à adorer Jésus dans le saint sacrement. Là aussi, il ne s’agit pas d’un simple devoir à remplir, mais de le sentir comme un besoin personnel, absolu, comme l’air que l’on respire, comme la lumière pour éclairer notre vie, comme l’unique raison adéquate à la réalisation de notre existence sacerdotale ».

De ce rapport avec Jésus, « sans cesse nourri par la prière », naît « la nécessité d’attirer vers lui tous ceux qui nous entourent », autrement dit la mission, « intrinsèque à la nature même de l’Eglise » et « inscrite dans l’identité sacerdotale », explique-t-il.

« La sainteté que nous demandons quotidiennement ne peut être en effet conçue selon une stérile et abstraite acceptation individualiste. Il s’agit nécessairement de la sainteté du Christ, une sainteté contagieuse, qui est pour tous », a-t-il ajouté.

Elle doit se manifester dans le peuple qui est confié au prêtre et dans sa responsabilité à l’aider. Il faut céder à l’amour de Jésus, « afin qu’il agisse à travers nous ». Car, prévient le cardinal Hummes, ne pas laisser le Christ sauver le monde en agissant à travers nous, c’est risquer de trahir la nature même de notre vocation ».

La Vierge Marie est, dans cet appel, l’élément de soutien fondamental et incontournable de toute la vie sacerdotale » car elle nous ramène toujours « sous la croix de son Fils » pour que nous puissions contempler, avec elle, l’amour infini de Dieu », précise la lettre de la Congrégation pour le clergé.

Enfin elle rappelle aux prêtres qu’il est important de demander la prière de toute l’Eglise. 

L’objectif est de « susciter un nombre suffisant de saintes vocations sacerdotales et, en même temps, d’accompagner spirituellement, dans l’Eglise, comme une mère, tous ceux qui sont appelés au sacerdoce ministériel » afin qu’ils servent toujours mieux Jésus et leurs frères.

Marta Lago

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ZENIT Staff

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