La communion eucharistique des personnes handicapées

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par Marie-Hélène Mathieu

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ROME, Jeudi 13 octobre 2005 (ZENIT.org) – La communion des personnes porteuses d’un handicap mental a été évoquée par Mme Mathieu devant l’assemblée synodale: elle invitait à s’inspirer de la pratique de l’Eglise orientale.

Auditrice au synode, Mme Marie-Hélène Mathieu, coordinatrice internationale du mouvement « Foi et Lumière » a évoqué « le lien entre le Christ présent dans l’Eucharistie et le Christ présent dans les personnes handicapées, physiques, sensorielles, psychiques ou mentales (qui représentent 20 à 25 % de la population) ».

Mme Mathieu a souligné que les personnes qui ont un handicap mental, lorsqu’elles ne peuvent s’exprimer par la parole, peuvent montrer par leurs attitudes qu’elles distinguent le corps du Christ de la nourriture ordinaire, et peuvent être préparées à le recevoir.

Or, faisait-elle observer: « Des prêtres, en se référant au canon 913, hésitent à donner l’Eucharistie aux personnes très profondément handicapées qui paraissent privées de relations ».

Mais, interrogeait-elle, « ne peut-on alors considérer le grand désir et la joie de Jésus de se donner aux plus démunis de ses fidèles? Les pratiques des Églises d’Orient concernant les trois sacrements de l’Initiation Chrétienne pourraient-elles aider l’Église à approfondir sa réflexion sur ce sujet? »

Mme Mathieu déplorait tout d’abord que l’attitude de la société, malgré tous les progrès accomplis soit encore souvent méprisante et « rejetante ». (Par exemple, des lois sur l’avortement prévoient la suppression de l’enfant handicapé jusqu’à la veille de sa naissance).

Elle faisait remarquer qu’ « aux antipodes de ces mœurs, Jésus manifeste un amour de prédilection à l’égard de toutes les personnes handicapées », et elle soulignait: « outre le trésor de sa présence dans l’Eucharistie, Jésus nous assure de sa présence dans la personne pauvre et faible ».

« Jean-Paul II, parlant à des personnes handicapées mentales, leur a dit: “Prenez place au cœur de l’Église”, rappelait Mme Matthieu. Comment les paroisses peuvent-elles les aider à mieux trouver cette place? Les aménagements spéciaux peuvent y contribuer, mais plus importante est la qualité de l’accueil qui permet à chacun de se sentir aimé, appelé à aimer, à être utile ».

“L’Église demande aux parents le respect inconditionnel de la vie sacrée de leur enfant dès sa conception. Comme il est essentiel en même temps, qu’elle les éclaire, les soutienne, les assure de sa présence à leurs côtés dans la croissance humaine et spirituelle de leur petit enfant!”, recommandait la coordinatrice de “Foi et Lumière”.

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ZENIT Staff

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