La communauté catholique du Koweït prie pour la paix

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ROME, dimanche 23 mars 2003 (ZENIT.org) – « Nous sommes attristés par ce que la population de l’Irak est contrainte à subir ces jours-ci, après des années d’embargo et de souffrances », a déclaré Mgr Francis Micallef, chef de la communauté catholique du Koweït, à l’agence italienne Misna.

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Mgr Micallet, père Carme d’origine maltaise est chef de la communauté catholique du Koweït depuis 21 ans. Il a célébré la messe samedi matin devant une poignée de fidèles. « Nous avons prié avec le Pape et la communauté chrétienne avant le conflit », « et nous continuerons, dans l’espoir que cette guerre fasse le moins de victimes possible et que la paix et la stabilité soient rapidement rétablies ».

Les gens n’ont pas vraiment peur mais ils sont angoissés, raconte le prélat. Parmi les quelques personnes qui circulent, certaines ont des masques à gaz pendus au cou par crainte d’une attaque chimique. Il y a deux jours, les Scud de Saddam Hussein ont fini dans le désert, en mer, ou ont été interceptés par des missiles Patriotes des forces anglo-américaines.

« Depuis qu’ont commencé les bombardements sur l’Irak » explique le prélat, « les gens restent chez eux, conscients que le danger n’est pas encore passé ». Monseigneur Micallef suit avec « appréhension et effroi » ce qui se passe plus au nord, par delà les immenses étendues de puits de pétrole et de gisements du Koweït.

La communauté catholique de ce pays, qui compte entre 60 et 80.000 croyants, accueille les fidèles de nombreux rites orientaux, reflet de la Babel de langues et de nationalités qui peuplent le Koweït: catholiques de rite latin, siro-malabar (provenant de l’Inde, maronites du Liban), coopte et arménien. « Nous sommes une église non locale, parce que les catholiques sont tous étrangers » commente le prélat. Sur près de 2,5 millions d’habitants, seuls 37 pour cent sont arabes. Le reste provient du Pakistan, de l’Egypte, du Sri Lanka, de l’Inde, du Bangladesh, des Philippines, mais aussi des Etats Unis et d’Europe. « L’Eglise catholique est diffusée sur tout le territoire » poursuit Mgr Francis, « notamment parce qu’avec le business du pétrole, les autoroutes se sont développées et les opportunités de travail se sont accrues ». A Ahmadi, à une soixantaine de kilomètres au sud de la capitale, se trouve depuis environ soixante ans une communauté carmélitaine, née pour assister les ouvriers irlandais qui travaillaient sur les sites pétrolifères. De nombreuses Asiatiques ont trouvé du travail en tant que domestiques chez les riches Arabes vivant des recettes de l’or noir.

© Misna

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ZENIT Staff

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