La cathédrale du Wawel, en attente de la résurrection de la chair

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Les premières messes de Karol Wojtyla

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ROME, Vendredi 4 Novembre 2005 (ZENIT.org) – C’est dans cathédrale du Wawel, où s’est ouvert aujourd’hui le procès rogatoire, que Karol Wojtyla a célébré sa première messe le 2 novembre 1946, il y a eu cette semaine 59 ans. Il est allé s’y recueillir à chacun de ses voyages apostoliques en Pologne. Il y a médité sur la résurrection de la chair, que rappellent les fêtes liturgiques des 1er et 2 novembre.

Le pape Jean-Paul II a en effet confié un jour au curé de la paroisse de la cathédrale, le P. Janusz Bielalski: « Janusz, chaque jour, spirituellement, je suis dans la cathédrale et devant l’autel de S. Stanislas, je prie pour la Pologne ».

Dans son livre « Ma vocation, don et mystère » (Ed. Bayard, Cerf, Fleurus-Mame, Téqui, 199§, pp. 60-61), il a écrit: « Ma “première messe” fut donc pour ainsi dire “triple”. Ce fut une expérience d’une intensité unique. Je célébrais les trois messes dans la crypte de Saint-Léonard, qui constitue, dans la cathédrale du Wawel à Cracovie, la partie antérieure de ce qu’on appelle la chaire épiscopale d’Herman. Actuellement, la crypte fait partie de la nécropole royale souterraine. En la choisissant comme lieu de mes premières messes, je voulais exprimer un lien spirituel particulier avec ceux qui reposent dans cette cathédrale, qui, en raison de son histoire, constitue un monument sans égal. Plus que tout autre sanctuaire de Pologne, elle est riche de signification historique et théologique. Les rois polonais y reposent, en commençant par Ladislas Lokietek : les rois étaient couronnés dans la cathédrale du Wawel et ils y étaient ensuite inhumés. Le visiteur de ce sanctuaire se trouve vraiment face à l’histoire de la Nation ».

Il explique encore: « J’avais été ordonné le jour précédent, en la Solennité de tous les Saints, où l’Eglise donne une expression liturgique à la doctrine de la communion des saints, la communio sanctorum. Les saints sont ceux qui, ayant adhéré à la foi au mystère pascal du Christ, attendent maintenant la résurrection finale. Les personnes dont les restes mortels reposent dans les sarcophages de la cathédrale du Wawel attendent, elles aussi, la résurrection de la chair et la vie éternelle. Toute la cathédrale semble redire les paroles du symbole des Apôtres: “Je crois à la résurrection de la chair et à la vie éternelle” ».

« Cette vérité de la foi, explique-t-il, éclaire aussi l’histoire des nations. Ces personnes sont comme “les grands esprits” qui guident la nation à travers les siècles. Il n’y a pas seulement des souverains avec leurs épouses, ou des évêques et des cardinaux; il y a aussi des poètes, grands maîtres du verbe, qui ont eu une énorme importance pour ma formation chrétienne et patriotique ».

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ZENIT Staff

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