La Bible est l’un des livres les plus appréciés au Japon

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Par soeur Apollinaris Shimura Yuriko, C.S.M.

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ROME, Vendredi 17 octobre 2008 (ZENIT.org) – La Bible est l’un des livres les plus appréciés au Japon, affirme soeur Apollinaris Shimura Yuriko, C.S.M., supérieure générale des Soeurs de la charité à Miyazaki, qui est intervenue ce matin au synode des évêques, en apportant le témoignage des catholiques de ce pays où ils ne représentent que 0,4% des 120 millions d’habitants sont catholiques.

« La Bible est au Japon également un des livres les plus lus et appréciés, même des non-chrétiens, surtout parmi les personnes de culture. Pour les plus jeunes, les Bibles en dessins animés (MANGA) ne manquent pas, et pour les amateurs de musique sacrée un grand répertoire de très bonnes compositions musicales est disponible », a fait observer la religieuse.

Pourtant, elle faisait aussi remarquer que « malgré son admiration et sa sympathie pour la culture et la morale chrétiennes, le Japon reste une « terre de mission » où « nombreux sont ceux qui n’ont jamais entendu l’Évangile et attendent d’en recevoir la première annonce » (Inst.Lab. n. 43) ».

« Le premier devoir des religieux et des religieuses qui vivent et travaillent au Japon est, solignait la religieuse, celui de la Première Annonce de la Parole de Dieu. Elle se fait à travers le témoignage de vie, les différentes oeuvres de charité, parmi lesquelles le travail d’éducation se révèle particulièrement efficace ».

Elle citait ce exemple : « Ill est toujours émouvant de noter l’influence que les enfants de l’école maternelle ont sur leurs parents quand ils leur racontent l’histoire de Jésus qu’ils ont apprise à l’École ».

Mais la religieuse soulignait l’importance de la « patience » en la matière en précisant : « La première évangélisation, cependant, exige un lent cheminement, une attente patiente et la certitude que Dieu fait grandir son Royaume en silence, à notre insu et malgré nos limites ».

A propos de l’évolution de la société japonaise après la Seconde guerre mondiale, elle a fait remarquer le développement du matérialisme : « la société japonaise a entrepris, au cours de ces soixante dernières années, une marche effrénée vers le développement économique, en subissant cependant de graves blessures, parmi lesquelles celle d’être la 10e nation au monde pour le nombre des suicides, surtout parmi les jeunes ».

Et elle citait le Message des évêques japonais, de 2001, invitant à la pastorale des familles : « Si on y prête attention, on peut entendre de la part des familles, et depuis les lieux de travail, le cri de personnes qui souffrent sans cesse, parce qu’elles vivent écrasées par la structure utilitariste d’une société qui ne vise qu’au bien-être économique ».

Mais face aux défis, elle avouait que les religieuses se sentent « inadaptées et seules », tout en affirmant : « Nous ne pouvons pas nous boucher les oreilles devant les cris de souffrance et à l’appel de Dieu à annoncer à notre peuple l’Évangile de vie et de la fraternité universelle, pour nous opposer à la violence » qui à la fois « détruit les ressources de la nature » et produit « discrimination et élimination des personnes ».

En ce qui concerne en effet « les difficultés qui font obstacle aujourd’hui à l’annonce de l’Evangile » (Document de travail n. 43), la religieuse a fait observer « qu’en Asie et au Japon, pour suivre le Christ en véritables disciples, nous ressentons le besoin de nous ouvrir davantage à Son amitié à travers l’intériorisation de la Parole de Dieu ».

Elle mentionait la prochaine béatification, le 24 novembre, à Nagasaki, de 188 martyrs japonais pour souligner que l’Église du Japon aussi, comme celle d’autres nations d’Asie, « a fondé sa foi dans le témoignage de tant de martyrs ».

« En suivant leur exemple et par leur intercession, nous aussi nous réussirons à faire face aux difficultés sans nous décourager et à accomplir la mission de prophétie qui nous est confiée. Aussi, je vous demande à tous une prière particulière », a conclu la religieuse japonaise.

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ZENIT Staff

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